Hier, au quatrième sit-in hebdomadaire organisé devant l'hôpital Akloul-Ali d'Akbou, des manifestants ont décidé de sceller le bureau du directeur de cet établissement public hospitalier (EPH), dont ils réclament le départ "immédiat et inconditionnel". En effet, la tension est montée d'un cran, hier, chez les citoyens protestataires qui organisent chaque samedi matin, et ce, depuis le 10 août dernier, un rassemblement devant l'entrée principale de l'EPH d'Akbou pour "dénoncer l'état de dégradation avancée de la qualité de soins" dans cet hôpital, tout en exigeant le départ de son premier responsable, accusé de "mauvaise gestion". Les manifestants, qui jusque-là, se sont contentés de se rassembler devant le portail de l'hôpital, ont décidé, hier, de passer à l'offensive, en s'introduisant dans l'enceinte de l'établissement pour y tenir leur sit-in, avant qu'un groupe de citoyens n'investisse le bloc administratif pour cadenasser le bureau du directeur qui est en congé de maladie. Pour rappel, outre le départ du directeur, les citoyens protestataires demandent aux autorités compétentes de diligenter une commission d'enquête sur la gestion de leur hôpital, tout en réclamant la dotation de ses différentes structures en moyens humains et matériels. "Si les autorités concernées continuent à faire la sourde oreille, nous allons recourir à d'autres actions pacifiques, notamment la fermeture de la route nationale n°26", nous a fait savoir, hier, le militant Zahir Benkhellat, l'un des principaux animateurs de ce mouvement de protestation. Le ministère de la Santé a dépêché récemment une commission d'inspection à Akbou pour s'enquérir de la situation réelle dans laquelle se trouve l'EPH Akloul-Ali. Depuis, aucune décision officielle n'a pu être prise par le département de la Santé qui semble plus que jamais interpellé par la population de cette région de la haute Vallée de la Soummam.