La rénovation des réseaux souterrains suite aux inondations des années précédentes n'a apparemment pas réglé le problème de l'évacuation des eaux de pluie, soulevant ainsi l'ire de la population locale. Les premières pluies qui se sont abattues sur la ville de Skikda dans la matinée d'hier ont replongé la zone basse de cette ville dans le marasme des inondations qui ont provoqué d'importants dégâts. En effet, les pluies torrentielles qui sont tombées sur la ville et sa région ont transformé les rues des cités de la basse ville en de véritables zones marécageuses. L'orage a relativement été plus long que d'habitude, paralysant la vie dans les cités de Merdj-Eddib, du 20-Août-1955, des 500 et 700-Logements, des cités des Frères-Saker et d'Aïssa-Boukerma, se trouvant à l'ouest de l'agglomération. Un déluge d'un quart d'heure et ensuite des averses d'une rare intensité pendant deux heures de temps, accompagnées de grondements du tonnerre, ont aussi provoqué la coupure du courant électrique dans plusieurs cités, ainsi que des perturbations des réseaux téléphoniques mobiles. À l'est de la ville, au niveau du nouveau pôle urbain, c'est le nouveau réseau collecteur des eaux pluviales qui a été complètement emporté par les crues et les éboulements de terre. La rénovation des réseaux souterrains suite aux inondations des années précédentes n'a apparemment pas réglé le problème de l'évacuation des eaux de pluie, soulevant ainsi l'ire de la population locale et une effervescence sur les réseaux sociaux pour pointer du doigt les responsables locaux qui ont pourtant utilisé des sommes faramineuses pour réparer ces réseaux souterrains, qui n'ont pas résisté à la première averse. Il faut dire qu'un grand nombre de caniveaux était soit inopérant, soit submergé par les eaux pluviales. La vie était paralysée durant toute la matinée, et fort heureusement, c'était un jour férié car les pôles administratifs du Sicel et de Merdj-Eddib étaient inaccessibles même à pied. Des piétons matinaux ont été même pris au piège car les rues se sont transformées en de grands lacs. Par ailleurs, selon des travailleurs, le pôle des hydrocarbures a aussi subi une panne de courant électrique. Il faut dire que le tonnerre a été d'une rare violence. À signaler aussi que les habitants du vieux bâti de cette ville ont vécu la peur au ventre et ont passé la journée à surveiller l'évolution des averses. La veille, durant la nuit, un orage d'un quart d'heure a inondé certaines rues de la ville de Collo, mais heureusement que le relief du centre-ville surplombant la baie a permis aux eaux pluviales de se déverser dans la mer. Durant toute la journée d'hier, des perturbations du courant électrique étaient enregistrées presque au niveau de toutes les régions de la wilaya. Fort heureusement, aucun dégât important n'a été enregistré.