Pour la deuxième fois en l'espace d'une semaine, les pluies automnales causent d'importants dégâts à Mila, mais aussi à Skikda. Pas moins de 44 habitations individuelles, selon les chiffres de la Protection civile, ont été submergées par les eaux pluviales, durant la nuit de lundi à mardi, suite aux fortes précipitations qui ont affecté certaines localités de la wilaya. Les communes de Telaghma, de Bouhatem et de Tiberguent sont celles qui ont été le plus éprouvées et où les eaux ont atteint 50 cm par endroits. En effet, à se fier à notre source, à Télaghma, commune du sud de Mila, où l'on déplore l'inondation de 24 maisons individuelles, les infiltrations d'eau ont atteint 50 cm, ce qui a poussé les occupants à évacuer nuitamment leurs habitations, sans parler des dégâts matériels, qualifiés d'importants, causés au mobilier desdits foyers. Par ailleurs, on déplore l'inondation de 10 habitations à Bouhatem et 6 à Tiberguent. Ces deux communes, situées à l'ouest de la wilaya, sont classées communes à risques pour des considérations inhérentes à leur relief. Dans la petite agglomération de Ferdoua (commune de Sidi Merouane), deux maisons ont été envahies par les torrents d'eau pluviale et autant d'habitations dans la commune d'Oued Athmania, où les services de la Protection civile déplorent également l'affectation d'une étable par les eaux de pluie. Ces services sont intervenus également sur l'autoroute Est-Ouest, à la hauteur du point kilométrique 153, à Tadjenant, où des tonnes de matériaux durs charriés par les eaux de ruissellement ont provoqué l'obstruction de tout le système de drainage des eaux de pluie. Notre source assure que pas moins de 80 mètres linéaires de boue et de limon ont été enlevés des avaloirs de l'autoroute qui a été coupée, faut-il le signaler, au trafic routier pendant des heures. à Skikda, des dizaines d'habitants de la grande cité populaire de Merdj Eddib ont bloqué la route principale de leur quartier qui donne vers les cités d'Azeramna et vers la commune voisine de Hammadi Krouma pour protester contre l'état lamentable de leur cité inondée par les eaux de pluie. En effet, les dernières averses ont transformé plusieurs quartiers de la basse ville en véritable bourbier. Une semaine après cet orage, l'état est resté le même en l'absence d'une prise en charge sérieuse de l'APC, qui s'est montrée incapable de gérer la situation, sachant que les citoyens trouvent d'énormes difficultés pour accéder au pôle administratif de Sicelle, où se trouvent plusieurs sièges des directions de wilaya. Les petites pluies de la matinée de mardi ont transformé ces lieux en marécages, alors qu'au niveau de la cité de Merdj Eddib l'eau est montée à l'étage, obligeant les habitants à fuir leurs maisons. C'est pour dénoncer des avaloirs inefficaces et le laxisme de l'APC que ces habitants ont investi la rue. Il a fallu l'intervention des forces de sécurité pour débloquer cette situation qui a généré des heurts sans gravité entre la police et les protestataires. K. Bouabdellah/A. BOUKARINE Nom Adresse email