L'ancien "poumon d'acier" de l'USMBA aura prouvé, à l'occasion, que les dirigeants kabyles ne se sont pas trompés sur le recrutement de ce joueur talentueux et expérimenté. Si la JS Kabylie a réussi à atomiser, avant-hier soir, le PAC dans son jardin habituel de Bologhine (3-0), et ce grâce à un très bon rendement collectif et surtout à une efficacité maximale en attaque, il faut bien admettre qu'un homme aura marqué de son empreinte et de son talent cette démonstration de force de la formation kabyle. C'est que l'ex-milieu de terrain de l'USM Bel-Abbès, Abdessamad Bounoua, aura littéralement survolé la rencontre à un tel point que de nombreux observateurs estiment qu'il aura été le principal artisan du succès kabyle. Et pour cause, pour sa première titularisation en championnat au sein de l'échiquier kabyle, l'ancien Belabbésien aura réalisé un match plein tout en forçant la décision à lui seul, puisqu'il fut l'auteur de deux passes décisives sur les deux premiers buts kabyles inscrits par Banouh peu avant la pause (37') puis par Bensayah peu après le repos (55'), mais voilà que le joyeux luron poussa le culot jusqu'à planter un troisième but assassin pour sceller le succès éclatant des Canaris face à leur habituelle "bête noire", le PAC. Et s'il a débuté timidement son parcours en terre kabyle, il faut bien avouer qu'il n'a jamais douté de ses qualités et il a fallu que son coach Hubert Velud lui fasse confiance avant-hier soir en le titularisant d'emblée pour le compte de cette 3e journée de Ligue 1 pour que ce diable de Bounoua mette le turbo et fasse alors étalage de son abattage en zone médiane, de sa clairvoyance dans le jeu et de son efficacité dans la relance. C'est dire que l'ancien "poumon d'acier" de l'USMBA aura prouvé, à l'occasion, que les dirigeants kabyles ne se sont pas trompés sur le compte de ce joueur talentueux et expérimenté qui a été justement recruté, durant l'intersaison, pour combler le départ de Benkhalifa pour lequel ce même PAC avait refusé de renouveler la demande de prêt formulée par la JSK. "Si j'ai choisi de porter les couleurs de la JSK, c'est que, primo, j'étais confiant en mes capacités physiques et techniques, et secundo, j'étais persuadé que j'allais vivre une très belle aventure au sein de ce prestigieux club qu'est la JS Kabylie", dira Bounoua qui, pourtant, ne veut guère verser dans la gloriole ou jouer à la vedette. "C'est vrai que je suis satisfait de ma bonne prestation d'ensemble et surtout content d'avoir été l'artisan de deux passes décisives et d'un but capital qui m'a permis d'ouvrir mon compteur en championnat, mais il faut savoir que la force de la JSK repose avant tout sur la cohésion, la solidité et la maîtrise collective de tout un groupe, ce qui est important et surtout prometteur pour la suite du parcours", a tenu à préciser l'enfant de la Mekerra, qui donne la nette impression de s'être enfin libéré au sein d'une équipe où il a réussi à rallier tous les suffrages de sympathie, lui qui est considéré, depuis quelque temps déjà, comme le "boute-en-train" de la nouvelle couvée kabyle. C'est dire que Bounoua a enfin retrouvé la joie de vivre et la rage de vaincre en Kabylie, terre de foot et de passion, où les ultras locaux l'ont déjà adopté à sa juste valeur. "Avec un public pareil, il n'y a pas d'autre choix que de se défoncer sur le terrain, à domicile comme à l'extérieur, et je promets à nos vaillants supporters que le meilleur est encore à venir, car la JSK fera certainement mal cette saison", conclut Bounoua, qui, à 28 ans, est certainement bien parti pour relancer tel qu'il se doit sa carrière au pied du Djurdjura.