C'est par le biais d'un communiqué inhabituellement long que la wilaya d'Oran a reconnu indirectement les retards et les contraintes qui impactent ouvertement aujourd'hui la réalisation du complexe olympique de 40 000 places à Belgaïd, devant accueillir plusieurs compétitions lors des Jeux méditerranéens de 2021 à Oran. En effet, les visites de terrain du wali d'Oran sur le chantier — les travaux ont été confiés à la société chinoise MCC — ne cessent de se multiplier. Et le 2 septembre, une rencontre s'est tenue pour aplanir les différents litiges existants avec la société. Mais chose très révélatrice, c'est qu'à cette réunion participaient l'ambassadeur de Chine à Alger, le P-DG de la société MCC, et du côté algérien, le wali et son staff, ainsi que les représentants des ministères du Logement, de l'Urbanisme et de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, ainsi que des Finances. Une présence qui a donné à la réunion un caractère hautement politique, probablement pour amener les autorités algériennes à répondre positivement aux différents avenants chinois et aux problèmes posés, notamment celui du coût du blocage des équipements pendant un temps, le règlement de la situation financière sur d'autres travaux des annexes au stade. En effet, depuis des mois, les travaux du complexe olympique et des annexes fonctionnent au ralenti, pour ne pas dire pas du tout, la situation financière du projet dans son ensemble devant être tranchée au plus vite au vu des retards sur la date de livraison du complexe olympique qui doit se faire plus d'un an avant les jeux prévus en 2021. En effet, le wali a, à maintes reprises, exigé de MCC d'accélérer la cadence des travaux et le renforcement du nombre d'ouvriers sur le chantier. À chaque fois, les questions d'argent, des avenants et autres contraintes ont été mises en avant par l'entreprise chinoise. Cette réunion semble avoir permis de trancher la question des finances, et il a été convenu de passer en 3x8 pour rattraper le retard. Un comité a été désigné pour suivre, désormais, tout ce qui va toucher au projet et lever les contraintes. D. LOUKIL