Parmi les douze longs métrages et les huit docus sélectionnés cette année, figurent deux œuvres algériennes ayant déjà remporté plusieurs récompenses ces dernières semaines, "Papicha", de la réalisatrice Mounia Meddour, et "143, rue du désert", de Hassen Ferhani. Le magnifique décor de la station balnéaire El- Gouna en mer Rouge abritera, pour la troisième année de suite, le festival du film éponyme, du 19 au 27 septembre. Parmi les douze longs métrages et les huit docus sélectionnés cette année, figurent deux œuvres algériennes, ayant déjà remporté plusieurs récompenses ces dernières semaines. En effet, Papicha, premier long métrage de la réalisatrice Mounia Meddour, nominé à sept reprises dans la catégorie "Un certain regard" au 72e Festival de Cannes, et, plus récemment, détenteur du prix du meilleur scénario à la douzième édition du Film francophone d'Angoulême, est l'un des favoris de cette compétition égyptienne. Après le très acclamé Fi rassi rond-point (Dans ma tête un rond-point), sorti en 2015, le réalisateur Hassen Ferhani revient avec le documentaire 143, rue du désert, qui suit le quotidien de Malika, la gérante d'un petit relais sur le RN 1, où routiers, voyageurs ou touristes s'arrêtent le temps d'un petit café. L'œuvre de Ferhani a, elle aussi, été récipiendaire de nombreuses récompenses à travers le monde, puisque le "Prix du meilleur réalisateur émergent" et celui du "Jury junior" du 72e Festival international du film de Locarno (sud-est de la Suisse), lui ont été attribués. S'agissant des douze longs métrage en compétition, on retrouve des films des quatre coins du monde : Adam, de la réalisatrice marocaine Maryam Touzani ou encore 1982 de Oualid Mouaness, avec Nadine Labaki (Liban) concourront donc pour la "Golden Star de Gouna", premier prix du festival. Côté documentaires, seront projetés, aux côtés de l'œuvre de Ferhani Another reality (Une autre réalité), du duo Noël Dernesch et Olli Waldhauer, qui suit les expériences d'individus marginalisés, qui réussissent néanmoins à s'en sortir grâce à leur volonté et le documentaire germano-franco-américain Cunningham, en hommage au danseur et chorégraphe Merce Cunningham. Dans la section courts métrage, le jury aura à départager entre All inclusive (15 minutes), du Finlandais Teemu Nikki, Bottleneck (8 minutes), du Suédois Måns Berthas, et 16 december (14 minutes), court métrage espagnol d'Álvaro Gago Díaz. En hors compétition, pas moins de vingt-deux films seront projetés tout au long de l'évènement. Le détenteur de la Palme d'or au dernier festival de Cannes, Parasite, du Sud-Coréen Bong Joon-ho, Sorry, we missed you, de Ken Loch, The invisible life of Euridice Gusmao, de Karim Aïnouz, le film d'animation The knight and the princess, de Bashir El-Deek, Ibrahim Mousa ou encore Les misérables de Ladj Ly raviront les cinéphiles de ce jeune rendez-vous cinématographique. Par ailleurs, le jury de cette année sera composé de réalisateurs tels Talal Derki, Mai Masri, Juanita Onzaga, Mohamed Al-Dardaji ou encore de Nashen Moodley, directeur artistique du Festival du cinéma de Sydney. Pour un petit rappel, le Festival du film d'El-Gouna a été créé en 2017 par l'homme d'affaires égyptien Naguib Sawiris, l'actrice Bushra Rozza et le producteur Kamal Zadeh. Son but est de "réunir les professionnels et amoureux du cinéma du monde entier".