En ce 29e vendredi qui a coïncidé avec la rentrée sociale et scolaire et avec le dernier appel du chef d'état-major de l'armée, Ahmed Gaïd Salah, à la convocation du corps électoral pour le 15 décembre prochain, la mobilisation populaire à Sidi Bel-Abbès a repris, hier, de plus belle avec un important nombre de manifestants qui ont battu encore une fois le pavé pour exiger le changement et réitérer leur rejet de toute élection avec les figures du système qui, selon eux, vise à reproduire le même système. "Silmiya, silmiya, nos revendications sont légitimes", «Newsflash : le système est partant", "Eh Dieu ! Mon père m'a dit ne vote pas avec le gang", "Karim Younès à la poubelle" et "Dobaba écoutez, je ne voterai pas les gangs", ont-ils scandé. Inébranlable, la foule qui était au rendez-vous sur la place du 1er-novembre juste après la prière, où des pancartes et des banderoles ont été brandies et sur lesquelles des slogans, tels que "On le dit et on le répète, les articles 7 et 8 : la souveraineté au peuple", "Yatnahaw gaâ", "Ya hna ya houma", "Le peuple réclame l'indépendance", "L'urne du peuple : 7 et 8 un vote utile", "Liberté pour Lakhdar Bouregâa", "Séparation des pouvoirs exécutif et législatif", "Justice indépendante, liberté d'opinion, de la presse et d'expression", a, à l'unisson, crié "Gaïd Salah, voti wahdek", "Stop Gaïd, gare à toi et écoute bien, dawla madania machi âaskaria", "Le pouvoir au peuple", "Il n'y aura pas de vote comme avant". "Il est temps et obligatoire que les responsables de cette crise politique et ceux qui ont soutenu Bouteflika rendent des comptes car il paraît que la justice est aujourd'hui indépendante. Aussi, il faut qu'ils comprennent que leur temps est révolu", ont souligné les manifestants présents sur les lieux. D'autres, très enthousiastes et faisant preuve d'un engagement infaillible pour poursuivre cette mobilisation pacifique, jusqu'à la satisfaction des revendications du mouvement populaire, ont tiré à boulets rouges sur le panel mené par Karim Younès et sur les partis qui incarnent le système Bouteflika. "Le système qui est toujours en place ne veut plus entendre la voix du peuple qui ne cesse de clamer son départ. En plus de cela, il s'obstine à ignorer nos revendications. Donc, nous on ne lâchera pas prise tant qu'ils n'auront pas tous dégagé : on ne s'arrêtera pas, chaque vendredi, on sortira, ya hna, ya houma et l'Algérie est libre et démocratique. Donc, pour la énième fois, nous refusons de parler d'élection qui serait organisée pas les gangs", ont-ils signifié, à travers ce message traduisant leur volonté de poursuivre le combat. La procession s'est ensuite ébranlée à travers le boulevard Guemouch en passant par le rond-point du cinéma Vox, en reprenant en chœur : "Gaïd Salah, barkak ma laâb", "Pas de dialogue avec les malfaiteurs et les fraudeurs : FLN, RND, APN et Sénat dégagez", "El-Magharibia, la chaîne du peuple", "Où sont les chaînes privées et qui reprennent le slogan ‘Klitou leblad ya sarrakine' ?".