Ceux arrêtés au niveau de la capitale sont, pour la plupart, mis en détention préventive à la prison d'El-Harrach où ils attendent que leur procès soit programmé. Le collectif de parents des détenus d'opinion ne veut surtout pas lâcher du lest quant à son exigence de libération des porteurs du drapeau amazigh. Il veut maintenir la pression et les actions de solidarité avec les détenus jusqu'à leur libération. Pour ce faire, ce collectif, qui réunit des familles et des proches des détenus, appelle à un sit-in périodique devant le tribunal de Sidi M'hamed d'Alger à partir de 10h30, et ce, chaque jeudi. "Nous appelons les parents des détenus d'opinion et tous les citoyens et les réseaux de soutien, les comités pour la libération des détenus, les organisations militantes pour les droits humains à venir en nombre au sit-in périodique du jeudi devant le tribunal de Sidi M'hamed. Le prochain se tiendra le jeudi 12 septembre 2019 à 10h30", a précisé le collectif dans son communiqué. Par ailleurs, le collectif souligne que la mobilisation citoyenne du 29e vendredi de la révolution et "son exigence récurrente de libérer les détenus d'opinion nous font espérer une issue satisfaisante de la crise et une libération très proche de nos enfants". Concernant la comparution de quatre détenus, jeudi, devant le juge d'instruction près le tribunal d'Alger, le collectif indique que les familles des détenus "ont ressenti une amère déception", causée "par le report sine die de la décision du juge d'instruction après l'audition des quatre détenus qui lui ont été présentés". "La relaxe de M. Leftissi Nadir par le tribunal d'Annaba, avec restitution de l'emblème amazigh, et l'abandon des poursuites à l'encontre de Mlle Malek Sabrina, arrêtée pour le même délit fictif, soit le port de l'emblème amazigh, nous avaient vraiment fait entrevoir une issue des plus heureuses à l'audition de nos enfants par le juge d'instruction", relate le communiqué, rappelant que "malgré cette déception, nous continuerons notre mobilisation pour réclamer et exiger la libération inconditionnelle et immédiate de nos enfants incarcérés arbitrairement pour un délit fictif". Le collectif a salué les actions quotidiennes qui se tiennent en guise de soutien aux détenus d'opinion. Les manifestants interpellés pour port de l'emblème amazigh lors des vendredis de mobilisation ont connu des traitements judiciaires différents. Ceux arrêtés au niveau de la capitale sont, pour la plupart, mis en détention préventive à la prison d'El-Harrach où ils attendent que leur procès soit programmé. Dans les autres villes du pays, ils ne sont pas nombreux à être détenus. Dans les wilayas de Kabylie, les porteurs de l'emblème amazigh ne sont pas du tout interpellés. Ce traitement des cas en fonction des lieux où ils sont survenus n'a pas échappé aux juristes, et même au citoyen lambda, qui trouvent pour le moins étrange que les choses se passent ainsi. M. Mouloudj