Quatre manifestants détenus à la maison d'arrêt d'El-Harrach pour port du drapeau amazigh seront présentés jeudi 5 septembre devant le juge d'instruction du tribunal de Sidi M'hamed, à Alger, a-t-on appris, hier, du collectif des avocats pour le changement et la dignité dans un communiqué rendu public, hier. Selon ce communiqué, il s'agit de l'élue du RCD à l'APW de Tizi Ouzou, Samira Messouci, de Chalal Amokrane, d'Aouici Mustapha et de Kichou El-Hadi. "Le juge d'instruction de la chambre n°2 près le tribunal de Sidi M'hamed vient de notifier aux avocats du collectif que ces trois détenus d'opinion comparaîtront jeudi 5 septembre devant la même chambre", lit-on dans le communiqué du collectif, qui rappelle que cette nouvelle présentation devant le juge d'instruction intervient après 75 jours d'incarcération. Contacté, Badredine Bouallag, membre du collectif et du CNLD, a tenu à dénoncer, une nouvelle fois, la lenteur enregistrée dans la procédure d'instruction des dossiers des détenus pour port du drapeau amazigh. "Nous comptons plaider un non-lieu car seul le non-lieu leur rendra justice. Nous nous attendons à leur libération dans la même journée", nous a-t-il déclaré. Comme lui, de nombreux avocats contactés espèrent voir se rééditer le geste accompli, il y a quelques jours, par la juge du tribunal d'Annaba dans l'affaire Leftissi qui a retrouvé sa liberté et récupéré son drapeau amazigh. Les avocats disent être optimistes à ce sujet notamment après la relaxe dont a bénéficié, hier, la militante du RAJ. Les avocats affirment, toutefois, être toujours en colère en raison de la lenteur qui continue de caractériser l'instruction du dossier du moudjahid Lakhdar Bouregâa et du refus réservé, hier, par l'APW de Tizi Ouzou à la demande de certains élus d'une délibération portant libération des détenus d'opinion.