Sonatrach et son partenaire Neptune Energy ont annoncé, hier, l'entrée en exploitation de son unité de traitement de gaz de Touat le 7 septembre. "Ainsi, le Groupement Touat gaz (GTG), en charge de la conduite des opérations, vient d'enregistrer les premières exportations de gaz à partir du gisement de Touat", précise Sonatrach dans un communiqué. Cette dernière rappelle que le projet concerne les blocs 352a et 353 dans le périmètre de Touat, situé sur le territoire de la wilaya d'Adrar. Il consiste, indique le communiqué, en la réalisation du forage de 18 puits producteurs de gaz et la construction d'une usine de traitement de gaz d'une capacité de 14,3 millions Sm3/j. Il s'agit aussi de la réalisation d'un réseau de collecte et d'expédition ainsi que de routes, d'une piste d'atterrissage et d'une base de vie. Cette unité produira quotidiennement 12,8 millions Sm3/j de gaz de vente et 1 800 barils/j de condensat stabilisé. Le gaz produit sera acheminé au gazoduc GR5/TRC par un pipeline sur une longueur de 48 km. Le champ de Touat est développé depuis 2017 par Sonatrach et son partenaire Neptune Energy, avec une participation de 35% et 65% respectivement. L'Algérie, qui intensifie ses investissements dans le secteur pétrolier, œuvre également à développer davantage le secteur gazier. Parmi ces investissements gaziers, indique l'APS, figurent le champ de Timimoun, entré en production en mars 2018 pour une capacité de 1,8 milliard de m3 de gaz/an à partir de 37 puits, dans le cadre d'un partenariat Sonatrach-Total-Cepsa, et le champ gazier de Reggane Nord, opérationnel depuis 2017 et développé par Sonatrach et les partenaires européens Repsol, DEA Deutsche Erdoel et Edison, pour atteindre à terme une production annuelle de 4,5 milliards de m3. Les exportations de gaz se sont élevées, en 2018, à "51,5 milliards de m3 dont 75% acheminés par gazoduc et 25% expédiés sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL). La première destination du gaz algérien reste le marché européen, essentiellement l'Italie (35%), l'Espagne (31%), la Turquie (8,4%) et la France (7,8%)", selon une note établie par Sonatrach. L'année dernière. La production primaire de gaz naturel s'est établie à 132 milliards de m3 standards (Sm3) en 2018 (contre 135 milliards Sm3 en 2017), dont 24,2 milliards Sm3 produits en association. S'agissant de ses activités de liquéfaction, raffinage et pétrochimie, Sonatrach avait fait état d'une production de 22,2 millions de m3 de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2018 contre 27,1 millions de m3 en 2017. Dans son rapport annuel, le Centre international d'information sur le gaz naturel (Cedigaz) estimait qu'avec 97 milliards de m3 de gaz naturel extraits en 2018, l'Algérie était le 10e producteur mondial, le pays produisant 2,5% du gaz naturel de la planète et 40,4% du gaz naturel africain. Le rapport notait également un recul de 18% de la production algérienne de GNL en 2018, imputé au vieillissement des complexes de liquéfaction GL1Z et GL2Z, à la priorisation du gaz naturel vis-à-vis du GNL dans les gazoducs (car plus rentable) et à la baisse de la demande italienne. En juin dernier, un responsable de Sonatrach, a affirmé dans une communication inaugurant les travaux du 6e symposium de l'Association algérienne du gaz (AIG), intitulée "Le rôle de Sonatrach dans un environnement gazier reconfiguré", que ce groupe déploie depuis trois années de grands efforts dans la diversification des débouchés dans le cadre de l'exportation du gaz naturel et du GNL. Selon ce responsable, Sonatrach compte consolider sa présence dans de nombreux pays européens, à l'exemple de la péninsule ibérique, mais aussi renforcer sa réactivité face à la volatilité du marché mondial, en concluant de nombreux contrats de partenariat, en plus de la prospection du marché asiatique. L'Algérie est parvenue à prolonger ses contrats d'approvisionnement à long terme en gaz avec la Turquie et l'Italie.