Deux jeunes détenus, Hakim Aïssi et Massil Djahara, poursuivis pour "atteinte à l'unité nationale" pour avoir porté l'emblème amazigh, le premier à Mostaganem et le second à Batna, ont été libérés hier par les tribunaux respectifs des deux villes. Le Comité national pour la libération des détenus a confirmé hier dans un communiqué, l'information, précisant que pour le cas de Massil Djahara, la demande de libération a été acceptée et le jugement définitif "sera connu ultérieurement". Pour ce qui est de Hakim Aïssi, alors que le procureur de la République avait requis deux ans de prison ferme à son encontre, le tribunal de Mostaganem a décidé la libération immédiate du détenu, après plus de deux mois de détention, et la restitution de son drapeau amazigh, confisqué par la police lors de son arrestation le 5 juillet. L'Ordre des avocats de Mostaganem a annoncé le même jour la remise en liberté de Hakim Aïssi et la restitution de son emblème amazigh confisqué par la police. Lors de son audition, le procureur de la République avait requis une peine de deux ans de prison ferme à l'encontre du détenu. Après les délibérations, il a été libéré par ledit tribunal, ajoute notre source d'information. À rappeler qu'un sit-in avait été organisé le même jour devant le siège de la cour de Mostaganem lors de son audition, pour demander la libération des détenus d'opinion. Les manifestants ont déployé plusieurs banderoles pour exiger la libération de Hakim Aïssi. Des citoyens du hirak, tous statuts confondus, notamment des militants des droits de l'Homme, ont ainsi pris part à ce rassemblement. Affichant de façon ostentatoire les photos des détenus, les manifestants ont scandé des slogans appelant à leur libération immédiate. En outre, ils ont réclamé la libération sans condition du moudjahid Lakhdar Bouregâa. Certains manifestants ont axé leurs slogans sur la libération des détenus d'opinion et politiques. "Libérez la justice, la meilleure lumière", "Mes frères n'oubliez pas les martyrs, libérez Bouregâa et les détenus politiques". Une fois les prises de parole terminées, les manifestants se sont dispersés dans le calme. E. Yacine