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Société civile : cap sur une "feuille de route" consensuelle Elle veut élargir la concertation avec les partis et donner un contenu au rejet des élections
Instituée à la faveur de la première rencontre de concertation des dynamiques de la société civile, des partis politiques et des personnalités tenue le 24 août dernier, l'instance de coordination et de suivi devrait tenir sa réunion de travail dans les prochains jours à Alger. Initialement prévue pour aujourd'hui, elle a été reportée à la demande de certains acteurs politiques désireux d'y assister, a-t-on appris de source proche de l'instance. Il s'agit pour cette dernière de tenter de faire un travail de rapprochement et de compromis entre les diverses propositions de sortie de crise émises par les différents acteurs de la scène politique et de la société civile afin d'aboutir à une feuille de route "consensuelle". "Il s'agit de préparer la deuxième rencontre de concertation qui devrait avoir lieu avant la fin du mois pour aller à une conférence plus élargie. L'important est de dialoguer et de construire des ponts d'autant qu'il y a des disponibilités pour aller à une feuille de route consensuelle", explique à Liberté, Saïd Salhi, vice-président de la Laddh. Il faut dire que depuis la réunion du 15 juin dernier des dynamiques de la société civile ponctuée par une "plateforme" de sortie de crise, plusieurs propositions ont été formulées par la suite par les acteurs politiques dont ceux du forum des Forces du changement et ceux de l'Alternative démocratique. Il y a également les propositions émises par des personnalités politiques d'où se dégagent deux options : d'une part, ceux qui plaident en faveur de la tenue d'une élection présidentielle, mais assortie de "garanties de transparence" et de "préalables" et ceux qui œuvrent en faveur d'un processus constituant. Entre les deux, le forcing du pouvoir en faveur de la tenue d'une présidentielle, dans les "plus brefs délais" selon une "feuille de route" dont il a esquissé les contours via le panel de dialogue et de médiation. C'est pourquoi, au regard de l'évolution de la situation, les dynamiques de la société civile ne cachent pas leur optimisme pour parvenir à élaborer une feuille de route consensuelle de sortie de crise. "Nous sommes optimistes car le mouvement populaire est resté cohérent et déterminé dans sa revendication qui est la rupture. Le hirak impose son agenda aux partis et à la société civile. Nous sommes condamnés à travailler ensemble et à créer des jonctions pour concrétiser cette demande de rupture et la traduire dans les faits à travers la mise en place de mécanismes politico-juridiques", souligne, pour sa part, le président du RAJ, Abdelouahab Fersaoui. "Nous pensons que c'est possible de sortir avec une feuille de route consensuelle. Il s'agit de travailler sur les points de convergence relevés dans les différentes propositions et adopter une charte d'engagement sur les principes généraux que tout le monde revendique", avait expliqué, récemment, Lyès Merabet, président du SNPSP.