Personne, mais vraiment personne, ne l'attendait à cette enseigne. Engluée dans les problèmes d'ordre financier, embourbée dans des soucis administratifs et grandement perturbée par une nouvelle saignée dans son effectif, l'ASMO vit, pourtant, un début de saison doublement surprenant ! Un nul à El-Eulma chez le Mouloudia local pour commencer, une autre parité à domicile face à l'Olympique d'Arzew pour ce premier derby de la saison, une victoire à Béjaïa face à la JSMB, puis un nouveau succès, le deuxième de rang, samedi après-midi au stade Habib-Bouakeul aux dépens de l'Amel de Bou-Sâada : y a pas à dire, l'espoir est vraiment asémiste en ces derniers jours d'été. Avec un effectif assez déséquilibré et constitué, dans son écrasante majorité, de joueurs inconnus du grand public, à l'image de Hitala, le buteur providentiel lors de ces deux victoires d'affilée, El-Hindi, Boutiche, Blaha, Bencheikh et Hennane, la formation entraînée par Salem Laoufi ne compte, en fait, qu'un seul "cador" à la réputation bien établie à l'étage du dessus, le meneur de jeu Tayeb Berramla. Pointant le nez à la quatrième place du classement général avec huit unités au compteur après quatre journées de championnat, l'ASMO a, aussi et surtout, cette particularité d'être la seule équipe de Ligue 2, avec le Mouloudia d'El-Eulma, à n'avoir pas encore concédé la moindre défaite. Encore que le MCEE ne compte que la moitié du pactole des Oranais (4 points) avec quatre résultats nuls en autant de sorties officielles, ce qui embellit davantage le parcours des Vert et Blanc de M'dina J'dida. Forcément satisfait de la réussite actuelle de sa troupe, Salem Laoufi mettra, cependant, en exergue les difficultés financières qui risquent de contrecarrer ses plans et ses ambitions. "Je ne pourrai pas m'avancer davantage. Il est clair qu'un club comme l'ASMO doit avoir cette ambition de jouer l'accession et le retour logique en Ligue 1. Mais pour ce faire, il faut des moyens financiers considérables. Or, à l'ASMO, on souffre justement d'un manque flagrant à ce niveau. C'est pour cette raison que je préfère ne pas évoquer cet objectif", lançait, réaliste, le driver des Vert et Blanc à l'issue de la victoire face à Bou-Saâda, samedi en fin de journée. Un seul exemple pourrait illustrer réellement cette vérité crue lancée par Salem Laoufi : seuls les joueurs recrutés cet été par l'ASMO ont eu droit à un mois de salaire. Les autres, patientent en se contentant des primes de match…