Selon ce document, dont "Liberté-Auto" détient une copie, les ventes mondiales ont baissé de près de 7% et les perspectives pour 2019 sont mauvaises avec une baisse prévue des ventes de 3%. La baisse est répartie sur l'ensemble des régions du monde, mais c'est surtout en Chine qu'elle se concentre. Dans un rapport intitulé "Léger ralentissement des ventes de véhicules électriques au 1er semestre 2019", un rapport qui touche évidemment les autres segments de véhicules hors électriques, l'Institut français du pétrole (IFP)-Energies nouvelles, a révélé que "le marché mondial automobile continue de s'enfoncer dans la crise, enregistrant en juin dernier son dixième mois consécutif de baisse". Selon ce document, dont Liberté-Auto détient une copie, les ventes mondiales ont baissé de près de 7% et les perspectives pour 2019 sont mauvaises avec une baisse prévue des ventes de 3%. La baisse est répartie sur l'ensemble des régions du monde mais c'est surtout en Chine qu'elle se concentre. En Europe, les ventes de VP, sur les six premiers mois de l'année sont en baisse de 3%. "Tous les principaux marchés régionaux ont reculé : France (-1,8%), Italie (-3,5%), Royaume-Uni (-3,4%), Espagne (-5,7%). Seul le marché allemand a mieux résisté avec des ventes en légère hausse de +0,5 %", a révélé la même source, affirmant que l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA), après avoir enregistré une croissance annuelle des ventes de +1% en 2019 au début de l'année, s'attend maintenant à une baisse de -1%. Les ventes d'automobiles aux Etats-Unis ont aussi reculé de 2% au cours du premier semestre de cette année, après une baisse de 1% au second semestre 2018. Là aussi, les perspectives à court terme ne sont pas bonnes pour les constructeurs. "La baisse du marché automobile mondial impacte les performances économiques des constructeurs automobiles, qui voient leurs chiffres d'affaires se réduire, leurs coûts augmenter et leur marge baisser. Notre analyse des 12 principaux constructeurs automobiles montre une baisse cumulée des ventes de 6% au premier semestre, après une baisse de 5% au second semestre 2018", note-t-on. Les plus fortes baisses en pourcentage ont été enregistrées par Nissan (-15%), PSA (-13%) et Ford (-12%). Malgré la baisse des ventes, le chiffre d'affaires cumulé de ces constructeurs a augmenté de +3% par rapport à la même période en 2018 pour atteindre 777 milliards d'euros. "Ceci est principalement dû à un repositionnement des gammes de véhicules par les constructeurs et à une augmentation des prix des voitures particulières. Le groupe Toyota et VW confirment leur leadership mondial avec une forte progression de leur chiffre d'affaires et la marge nette du premier semestre 2019 s'établit à 4,4%, en baisse de 0,8 point de pourcentage par rapport à 2018. En Asie, le résultat net de Nissan a chuté de 97%, obligeant le groupe à réduire massivement ses effectifs (plus de 7% des effectifs seraient concernés). En Europe, les résultats de Daimler, la maison mère de Mercedes-Benz, ont été très décevants pour les analystes, avec un résultat net à peine positif au premier semestre, après une perte opérationnelle record de 1,3 milliard d'euros au deuxième trimestre. Aux Etats-Unis, Ford a également enregistré une forte baisse de son résultat net au deuxième trimestre, en raison d'une lourde charge de 1,2 milliard d'euros liée à son vaste programme de restructuration en cours en Europe et en Amérique du Sud. Au total, sur le premier semestre 2019, le résultat net du constructeur a été divisé par deux à 1,1 milliard d'euros. En France, le résultat net de Renault est quasiment divisé par deux à 1 048 millions d'euros, fortement impacté par la baisse de la contribution de Nissan, tandis que PSA affiche un excellent résultat avec un résultat net en hausse de 24%. Par ailleurs, plus d'un million de véhicules plug-in rechargeables (VE) ont été immatriculés dans le monde au cours du premier semestre, soit une augmentation de +40% en glissement annuel. Au classement constructeurs, Tesla et Renault Nissan sont au coude à coude avec une part de marché de 20%, suivis par BMW avec 15%. Au total, le parc de véhicules électriques en Europe dépasse 1,3 million de véhicules. En revanche, près de 4 000 véhicules à hydrogène ont été vendus dans le monde en 2018, portant la flotte de véhicules à plus de 11 200 unités. Au premier semestre 2019, les ventes ont déjà dépassé 3 500 unités. Si le marché du FCEV reste confidentiel actuellement, il semble avoir pris de l'ampleur ces derniers mois. Il faut dire que les prix des produits pétroliers sont restés relativement stables au 1er semestre 2019 par rapport à l'année dernière. Depuis 2018, les prix du Brent évolue dans une bande comprise entre 50 et 70 euros, tirés vers le bas par la surabondance d'offre, la remontée des stocks pétroliers, une demande mondiale incertaine et vers le haut par la multiplication des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et les embargos américains sur l'Iran et le Venezuela. Aussi, les prix du lithium sont en baisse. En un an, ils ont perdu près de 23%. D'une façon générale, les prix du cobalt, nickel, lithium et autres métaux utilisés dans les batteries sont tous orientés à la baisse. Après les développements spectaculaires observés entre mi-2015 et mi-2018 pour accroître la production de ces métaux et le quasi-triplement des prix amplifié par une forte spéculation, le marché est actuellement en surcapacité.