Renault, en meilleure forme que son grand rival français PSA Peugeot Citroën, se veut optimiste pour 2012, qu'il espère dans la lignée de l'année écoulée, marquée par des résultats opérationnels solides malgré un recul du bénéfice net. Le deuxième constructeur automobile français a tiré profit en 2011 d'une hausse de ses ventes et d'une meilleure maîtrise de ses coûts. Il affiche sur l'année un bénéfice d'exploitation multiplié par deux à 1,24 milliard d'euros, selon les chiffres dévoilés cette semaine. Le bénéfice net de 2,09 milliards est en net repli (-39%) par rapport à 2010, mais il avait été exceptionnellement gonflé à l'époque par la cession de parts dans le constructeur suédois de camions Volvo. Les résultats du groupe contrastent avec ceux dévoilés la veille par le numéro un français, PSA Peugeot Citroën, contraint à de nouvelles économies et à des cessions d'actifs par le plongeon dans le rouge de son activité automobile l'an dernier. Renault a vu son chiffre d'affaires progresser de 9% en 2011, à 42,63 milliards. Il a écoulé un nombre record de 2,72 millions de véhicules, tirées par l'international et sa gamme à bas coûts Entry, vendue sous la marque Dacia en Europe et dans le pourtour méditerranéen et sous ses propres couleurs ailleurs. Le constructeur a déjà dit tabler sur une nouvelle hausse de 3 à 4% de ses ventes cette année, notamment grâce à des modèles inédits comme le monospace à bas coûts Lodgy et un utilitaire, issus de sa nouvelle usine de Tanger au Maroc, et sa nouvelle Clio. Il complètera également sa gamme électrique. Renault s'attend que le marché automobile en général (voitures particulières et utilitaires) progresse de 4% dans le monde. Selon ses prévisions, la croissance viendra notamment du Brésil et de Russie, tandis que les ventes en Europe devraient baisser de 3 à 4% et celles en France de 7 à 8%. Les perspectives pour l'Europe ne sont pas positives pour 2012, a commenté le P-DG Carlos Ghosn lors d'une conférence d'analystes. Renault et son allié japonais Nissan sont par ailleurs sur le point de prendre le contrôle du russe Avtovaz, fabricant de la Lada, dont Renault détient déjà 25% plus une action, a indiqué Carlos Ghosn. Vous devriez voir la conclusion dans les semaines à venir, a précisé M. Ghosn. Cette transaction propulserait l'entité Renault-Nissan-Avtovaz au troisième rang mondial. Enfin Renault compte produire des véhicules électriques en Chine, devenu le premier marché automobile mondial, où il ne possède pas encore d'usine. Selon la presse chinoise, Renault s'implanterait dans la ville de Wuhan (centre) où le chinois Dongfeng possède une usine et coopère déjà avec Nissan. Les constructeurs étrangers sont dans l'obligation de travailler avec un chinois pour produire en Chine.