Les élèves des écoles d'Ameddah, de Marako, de Mohamed-Allel, de Tiâchach et d'Ighil Boughmar n'auront pas de repas durant cette année scolaire encore. Et pour cause, ces cinq établissements sont toujours dépourvus de cantine scolaire malgré les promesses renouvelées chaque année par les responsables locaux. C'est le cas de l'école primaire Mohamed-Allel où le projet a été entamé en 2015 pour être enfin abandonné pour manque de finances, croit-on savoir. En revanche, pour l'école primaire Amrou-Boussaïd d'Ameddah et celle de Tiâchach, les autorités locales répondent toujours que leurs projets sont en attente et que les études sont en cours. "Combien de temps pour boucler ces études ?", s'interroge un parent. "Cela fait plus de 10 ans que nous soulevons le problème de cette cantine. À chaque fois, nous n'avons eu droit qu'à des promesses. Ce n'est que de la poudre aux yeux", nous confie un parent d'élève d'Ameddah. Concernant l'école de Marako, l'une des plus anciennes de la municipalité, le projet de cantine n'est même pas encore inscrit. À l'école primaire Mohamed-Ibari d'Ighil Boughmari, l'un des plus anciens établissements de la municipalité, et dont les 400 écoliers sont toujours retenus chez eux par leurs parents, qui ne veulent aucunement les envoyer dans une école où ils encourent de nombreux dangers, ce qui focalise le plus l'attention est l'état de la cantine scolaire menacée d'effondrement. "Nous ne pouvons mettre la vie de nos enfants en danger. Cette cantine doit être démolie. Nous n'acceptons pas les demi-mesures parce que son confortement n'est pas possible. Si cette option n'était pas retenue, il n'y aura pas de rentrée scolaire à Ighil Boughmari", s'insurge Amar Yahiaoui, membre du comité de village et du collectif des parents d'élèves. C'est dire que ce n'est pas demain que ces enfants pourront se restaurer dans leurs établissements. O. Ghilès