De jeunes citoyens de la commune de Mekla se sont attelés, la semaine dernière, avec une volonté farouche à faire renaître le comité local du Croissant-Rouge à Mekla dont tout le monde se rappelle la trop brève existence. Ce sera alors le 57e comité local à travers la wilaya de Tizi Ouzou après celui de Souama qui en est à sa 3e année d'existence et d'activité. Si les moyens manquent énormément et si le soutien des autorités locales tarde à se faire jour, le groupe qui s'est constitué n'est pas pour autant resté les bras croisés. La cérémonie d'installation du bureau provisoire s'est déroulée à la Maison de jeunes de Mekla grâce à la bonne volonté et la disponibilité du directeur, du président du comité de wilaya, de la délégation qui l'accompagnait, des membres fondateurs ainsi que quelques personnes venues apporter leur soutien personnel. Le nouveau bureau provisoire qui a été installé s'est promis de réussir là où les précédents ont échoué. Il faut rappeler que la commune a déjà vu la naissance d'un précédent comité auquel même un local avait été attribué en son temps. Mais, depuis, on n'en a plus entendu parler et le bureau a changé de destination et d'attribution pour rapprocher les usagers des services de la Sonelgaz. Aujourd'hui, ce bureau est fermé et le nouveau comité local espère que sa demande concernant l'attribution d'un local ne sera pas… classée sans suite et qu'elle aura au moins une réponse. Sachant que le Croissant-Rouge algérien est un organisme humanitaire, international et apolitique, sachant qu'il est uniquement préoccupé d'accomplir son devoir de soutien et d'assistance envers les démunis et les nécessiteux, la région de Mekla gagnerait beaucoup à être aux côtés de ces jeunes qui reprennent le flambeau, retracent le chemin et permettent que les mots de solidarité, de la générosité, de la serviabilité et de l'abnégation ne soient pas vains. Aujourd'hui que les portes se sont rouvertes, il n'en tient qu'à nous tous et à nous seuls pour qu'elles le demeurent au service de tous, par tous et pour tous. En attendant l'attribution d'un quelconque local, un dicton kabyle rappelle que : “Akham yetchour disgharen, oulach swachou ara nenhhar aghyoul” (la maison est pleine de bâtons, mais nous n'avons rien pour conduire l'âne). Les dictons sont vraiment tenaces ! les documents continueront à occuper un coin dans les tiroirs, dans les serviettes personnelles, dans les cartables et même dans les sacs en plastique, les réunions continueront à se dérouler sous assistance (les bonnes volontés ne manquent pas) et même dans les cafés, mais la volonté animera toujours les cœurs et “à cœur vaillant, rien d'impossible”. Saïd MECHERRI