Jusque-là, les exploitants des salles des fêtes exerçaient cette activité lucrative sans aucune autorisation. Désormais, ils devront se conformer à la nouvelle réglementation. Une commission de wilaya devra procéder à un contrôle rigoureux de ces établissements. Les cas de fièvre typhoïde enregistrés la semaine dernière au niveau d'une salle des fêtes située dans la zone industrielle de Chetouane ont amené les autorités compétentes à mettre au point une réglementation devant régir ce commerce florissant. Parmi les premières mesures prises figure principalement l'établissement d'un permis d'exploitation. Tout propriétaire d'une salle des fêtes qui ne dispose pas de permis d'exploitation risque de voir son établissement fermé. Ainsi donc, la commission de wilaya de lutte contre les maladies à transmission hydrique de Tlemcen a décidé avant-hier de diligenter une enquête administrative sur la conformité des douze salles des fêtes en activité à travers la wilaya, à la suite des cas de fièvre typhoïde enregistrés dernièrement au niveau d'un établissement similaire dans la zone industrielle de Chetouane. Cette décision a été prise lors d'une réunion tenue en présence du sous-directeur de la prévention au ministère de la santé et de la population. La séance de travail a également permis de cerner les différents aspects (sanitaire, réglementaire, sécuritaire) liés à l'activité des salles des fêtes. La commission a ainsi réitéré la nécessité de la poursuite du contrôle rigoureux de ces établissements et de la qualité de l'eau des puits. Seuls le contrôle et la présence des autorités sur le terrain permettront de réorganiser cette activité lucrative. La présence de ce type d'établissements en zone industrielle constitue, selon la commission, un risque pour l'environnement et les riverains, compte tenu de la proximité d'installations à caractère industriel (centre enfûteur de Naftal et ateliers de transformation). “Toute salle ne disposant pas d'arrêté d'exploitation sera fermée”, a affirmé le secrétaire général de la wilaya lors de la réunion. Le représentant du ministère a rappelé, de son côté, la nécessité de disposer d'un règlement sanitaire et urbanistique limitant l'exercice de chaque activité sur le territoire de la wilaya afin “d'exclure tout risque majeur”. Tout en rappelant l'exigence d'un contrôle rigoureux de la qualité de l'eau de boisson, il a recommandé la mise en place d'un plan de citernage pour l'approvisionnement en eau potable des populations. Un système de surveillance “sentinelle” du taux de chlore dans l'eau et la mise en place d'un numéro vert parachèveront ces mesures préventives. La commission a insisté sur une large opération de sensibilisation des consommateurs quant à la qualité de l'eau et des mesures de traitement (chaulage des puits et analyses bactériologiques régulières de l'eau) à respecter. Au cours de leur réunion, les participants ont rappelé les mesures coercitives prises à l'encontre du propriétaire de la salle de fêtes incriminée (fermeture de l'établissement, destruction du puits et dépôt de plainte devant la justice). Pour rappel, une commission du ministère de la santé et de la population se trouve depuis dimanche à Tlemcen. La commission s'est déplacée au niveau de la salle des fêtes en question pour s'enquérir sur place des conditions prévalant dans le domaine de l'alimentation en eau potable et de l'écoulement des eaux usées. R. H.