Le match n'est pas allé à son terme suite à l'envahissement du terrain par des supporters. Une image qu'on croyait, pourtant, bannie de nos stades Les affiches JSK-CRB ont, de tout temps, attiré la grande foule et ces nouvelles retrouvailles entre Kabyles et Belouizdadis n'ont pas failli à la tradition puisque le public est venu en masse, hier au stade du 1er-Novembre, pour ne pas rater une empoignade aussi alléchante surtout que la température était agréable en cette soirée automnale. Il faut bien convenir aussi que ce duel a mis aux prises deux formations qui ont réussi leur envol en ce début de saison puisque, avant le coup d'envoi, les deux clubs était invaincus en trois matchs joués en championnat tout en carburant plutôt bien en compétition continentale, ce qui n'a fait que pimenter davantage ce duel qui fut d'ailleurs acharné de bout en bout. Et si la JSK était handicapée par l'absence de son attaquant kenyan Juma Choka (convalescent), le CRB, lui, était beaucoup plus désavantagé en matière d'effectif puisque ses deux attaquants de pointe Gasmi et le Nigérien Soumané ont déclaré forfait pour blessures alors que son maître à jouer Sayoud était suspendu. Toujours est-il que dès le coup d'envoi donné par l'arbitre Youcef Gamouh, les vingt-deux acteurs ont attaqué le match à bras le corps. C'est la JSK qui prend la direction des opérations mais le CRB réplique du tac au tac. Les Belouizdadis se permettront même le luxe d'ouvrir le score en tout début de match. Un coup franc botté par le capitaine belouizadadi, Chemseddine Nessakh au niveau du point de penalty permet à Djerrar de battre Benbout d'une reprise de la tête. Les deux anciens Canaris venaient de piéger leur ancien club. Visiblement contrariés par ce scénario catastrophe, les Kabyles jettent alors toutes leurs forces dans la bataille mais ont fini souvent par confondre vitesse et précipitation. Pourtant les camarades de Sadou avaient la possibilité de niveler la marque par Abaddi dont la première tentative est passée à côté du poteau gauche de Merbah archi-battu (32'), puis sur un coup franc botté à la limite de la surface de réparation qui frôla la barre transversale (42'). Entre-temps, les visiteurs s'étaient permis quelques contres judicieux où Belahouel aurait pu surprendre encore la défense kabyle à deux reprises (36' et 44'). Après le repos, la JSK joue son va-tout pour tenter de revenir au score mais elle s'expose aux contres du CRB. Pour preuve, Belahouel a failli doubler la mise n'était ce réflexe miraculeux du gardien Benbout (56'). Pourtant, les Kabyles avaient raté l'égalisation sur un tir de Bensaiaih dévié du pied par le gardien Merbah pour ricocher finalement sur le poteau (62'). La JSK venait de rater l'occasion du match et le CRB profita du désarroi des locaux pour planter deux buts par l'entremise de Belahouel sur deux autres passes de son capitaine Nessakh (74' et 77'). Le CRB n'aura pas volé sa victoire mais cette empoignade fut malheureusement gâchée par quelques supporters locaux qui ont commis l'irréparable en envahissant le terrain ce qui n'a fait que ternir l'image du prestigieux club du Djurdjura ce qui amena l'arbitre à arrêter la partie qui fut qui se termine en queue de poisson (79'). Le spectre de la violence refait surface dans nos stades.