Ils sont sortis revendiquer notamment le revêtement de la route qui a été dégradée par des travaux de canalisation des réseaux de gaz de ville et d'eau potable. Des dizaines d'habitants de la localité d'Ahmed-Salem (commune de Kerkera, daïra de Tamalous, 60 km à l'ouest de Skikda) ont barré la RN85 reliant Collo à Constantine, lundi. Les manifestants qui ont barricadé cette route avec des troncs d'arbres qu'ils ont coupés sur place, des pierres et des pneus brûlés ont paralysé la circulation automobile sur cette route considérée comme le poumon de la zone ouest de la wilaya. Ce sont les habitants de la cité Saci-Bouchellit, appelée localement El-Batima, qui sont sortis dans la rue pour revendiquer principalement le revêtement de la route qui a été dégradée par des travaux de canalisation des réseaux de gaz de ville et d'eau potable. Selon des manifestants, cette route, restée sans revêtement, est dans un état déplorable, à peine carrossable, depuis trois années, sans que les autorités concernées fassent quoi que ce soit pour rendre cette route carrossable, sur un tronçon d'environ 1,5 km qui a été touché par les travaux. Selon une source de l'APC de Kerkera, le projet de revêtement de cette route existe, mais il est retardé, vu qu'il reste certains branchements à effectuer. C'est à l'approche de l'hiver que ces habitants sont sortis dans la rue pour attirer l'attention des autorités locales sur leur calvaire. L'un d'eux nous dira : "On a supporté la poussière de la saison estivale et la gadoue durant l'hiver et on ne veut pas revivre ce même supplice pour une quatrième année de suite." D'autres habitants de cette localité se sont joints à cette manifestation pour réclamer le logement rural. Ce n'est que vers 10h30 que la route a été rouverte à la circulation routière après que le P/APC de Kerkera, qui a confirmé que le projet de bitumage existe et qu'il a été attribué à une entreprise, a promis de lancer les travaux ce mercredi. La fermeture de la RN85 est devenue la seule échappatoire des habitants des localités des daïras de Tamalous et de Sidi Mezghiche pour revendiquer leur droit à une vie décente. Hélas, cela empiète sur le droit de circuler des citoyens qui se retrouvent devant ce genre de situations inextricables qui leur causent d'énormes préjudices, sachant qu'une semaine auparavant ce sont les habitants de Talèza (commune de Collo) qui ont barré cette route pour revendiquer la réhabilitation de l'école de cette cité qui se trouve dans un piteux état. Comme c'est apparemment le seul langage que comprennent les autorités concernées, puisque les revendications sont généralement satisfaites lorsqu'on occupe la voie publique, cela encourage d'autres à agir de cette manière forte pour exprimer leurs préoccupations.