Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réaffirmé jeudi dans un nouveau rapport soumis à l'assemblée générale que les organes de l'ONU traitent le dossier du Sahara occidental comme "une question de décolonisation". Dans ce rapport établi à la demande de l'AG de l'ONU sur la question du Sahara occidental, le chef de l'ONU a tenu à rappeler que la quatrième commission chargée de la décolonisation et le Comité spécial de la décolonisation, dit comité des 24, abordent le dossier du Sahara occidental dans "le cadre des questions relatives à la décolonisation". Bien que le Conseil de sécurité examine la situation au Sahara occidental dans le cadre des questions relatives à la paix et à la sécurité, l'instance suprême des Nations unies a "appelé de ses vœux dans des résolutions successives à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", rappelle encore le chef de l'ONU. Appelant les parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc à poursuivre les négociations sans conditions préalables, Guterres a relevé que le maintien de la paix et la stabilité sur le terrain est nécessaire pour créer un climat propice à la reprise du processus politique. "Je prie instamment les membres du Conseil de sécurité, les amis du Sahara occidental et les autres acteurs concernés d'encourager le Maroc et le Front Polisario à saisir l'occasion qui se présente à eux et à continuer de participer de bonne foi et sans conditions préalables au processus engagé", ajoute le chef de l'ONU. Le document du SG de l'ONU fait la synthèse des deux rapports les plus récents qu'il a présentés au Conseil de sécurité sur la situation au Sahara occidental. Dans ce nouveau rapport qui couvre la période du 1er juillet 2018 au 30 juin 2019, Guterres a décrit la situation sur le terrain et l'état d'avancement des négociations politiques, initiées par son ancien envoyé personnel Horst Köhler. Il précise qu'au cours de la période considérée, "le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) a continué de recevoir des informations faisant état de harcèlement, d'arrestations arbitraires, de confiscation de matériel et de surveillance excessive de journalistes, blogueurs et défenseurs des droits de l'homme qui couvraient les violations des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés.