Le Collectif des travailleurs communaux de la daïra de M'chedellah, laquelle englobe les municipalités de Saharidj, de Chorfa, d'Ath Mansour, d'Aghbalou, d'Ahnif et de M'chedellah, a rendu public, hier, un communiqué dans lequel il refuse de participer, de encadrer et de superviser le processus électoral entrant dans le cadre de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain. Cette échéance est d'ailleurs qualifiée de "mascarade électorale" par les rédacteurs du communiqué. "Fidèles à nos principes et notre foi inébranlable vis-à-vis des revendications légitimes du mouvement populaire, nous, membres du collectif des travailleurs communaux de la daïra de M'chedellah, refusons toute implication de près ou de loin à la mascarade électorale que prévoit d'organiser le pouvoir en place", indiquent en préambule les signataires de cette déclaration. Plus loin, les travailleurs municipaux de la daïra de M'chedellah condamnent de manière énergique la tentative de "passage en force" du pouvoir et son "entêtement" à aller vers une élection présidentielle que tout un peuple rejette. "L'entêtement du pouvoir à aller à contre-courant des aspirations populaires risque de mener le pays vers le chaos et peut conduire notre patrie vers un véritable désastre", s'alarment les membres dudit collectif, tout en s'insurgeant contre ce qu'ils ont qualifié de "dérives totalitaires" du pouvoir. Parmi ces "dérives" le collectif énumère les arrestations "arbitraires" de syndicalistes, d'activistes et de leaders politiques, des mesures "liberticides" prises contre les opposants ou de simples citoyens. Les communaux réclament des mesures d'apaisement, en priorité la libération de l'ensemble des détenus d'opinion, la levée des restrictions sur les manifestations pacifiques et l'annulation de la décision de fermeture de la capitale aux manifestants des autres wilayas. Pour le collectif des travailleurs communaux de la daïra de M'chedellah, l'élection présidentielle organisée par "la bande et ses résidus" constitue un "grave affront" à la volonté populaire et une "manœuvre machiavélique" pour garder le pouvoir et assurer la pérennité du système. Cette prise de position de la part des fonctionnaires des APC de la daïra de M'chedellah vient s'ajouter à celle des P/APC.