La députée Mathilde Panot, vice-présidente du groupe parlementaire de la France insoumise, le parti de Jean-luc Mélenchon, a raconté dans un communiqué, publié ce mercredi, les circonstances de son interpellation, hier à Béjaïa. En visite en Algérie depuis dimanche, la députée française ainsi que la délégation qui l'accompagnait ont été « immobilisés », mardi à Béjaia, pendant de longues heures par la police algérienne, et ce « sans aucun motif », a signalé la députée sur sa page Facebook. La députée raconte avoir été arrêtée à deux reprises, « après avoir échangé avec des étudiants et professeurs de la marche du mardi, nous avons été arrêtés une première fois puis amenés au commissariat. On nous garde 1h15 sans jamais nous donner de motifs puis nous sommes libres de partir ». Quant à la seconde fois, ils ont été arrêtés, elle et sa délégation à un barrage routier où on leur saisit les passeports, puis ils sont escortés vers Alger. « Depuis nous sommes sous surveillance dans un hôtel à Alger », a indiqué Mathilde Panot. « Aujourd'hui je devais faire une conférence débat avec les citoyens sur les révolutions citoyennes et l'écologie. Il semble que cette conférence est désormais interdite. Par crainte de quoi ?», s'est-elle interrogée. Elle a également tenu à expliquer les raisons de son déplacement en Algérie : « je ne suis pas venue en Algérie pour créer du trouble. Je rendais visite à des citoyens engagés pour la justice sociale et la démocratie. J'ai rencontré des responsables et des élus de plusieurs partis progressistes, le réseau de lutte contre la répression, des citoyens. (..) ». « C'est par curiosité intellectuelle et par fraternité entre les peuples, que je suis venue adresser un signe d'amitié pour le peuple algérien », a-t-elle conclu son communiqué. Sihem Benmalek