Pas moins de 140 films issus des quatre coins de la francophonie seront présentés jusqu'à demain. La 34e édition du Festival international du film francophone de Namur qui se tient du 27 septembre au 4 octobre 2019 s'est ouverte avec Chambre 212, de Christophe Honoré. Il sera clôturé par Revenir, de Jessica Palud. Entre les deux, plus de 140 séances, avec des films venant des quatre coins de la francophonie, sont proposés. Plusieurs Bayard d'Or, qui récompensent les lauréats des différentes compétitions, seront discernés. La Tunisie et le Maroc y tentent leur chance avec de jeunes cinéastes. Le programme de cette année s'est voulu ambitieux en portant les couleurs de "l'engagement, la fantaisie et la féminité", a soutenu le directeur de la programmation, Hervé Le Phuez. 11 des 24 longs-métrages en compétition ont été signés par des femmes dont la Marocaine Maryam Touzani et la Tunisienne Hinde Boujemaâ. Le festival entend ainsi aller dans le sens de la convention respectant la parité homme-femme dans la sélection officielle signée par plusieurs festivals. La compétition officielle contient cette année de grands noms. Certains ont été signalés à Cannes. Christophe Honoré ouvre le bal. Il est suivi par le prodige du cinéma canadien, le fantasque Xavier Dolan qui revient, après son premier film J'ai tué ma mère, qui a eu le Bayard d'Or, avec Matthias et Maxime. Le Tunisien Nouri Bouzid, quant à lui, revient après une longue absence avec Les épouvantails. Fidèle à lui-même, Nouri a livré un film plongé dans les préoccupations de la société tunisienne post-révolution. Naturellement, l'impact négatif des islamistes sur la société est fortement pointé. Dans la compétition pour la meilleure première œuvre de fiction, aux côtés de Nuestras Madres, du Belge César Díaz, Caméra d'Or à Cannes et représentant de la Belgique aux Oscars, on retrouve Adam, de la Marocaine Maryam Taouzani, Le père de Nafi, (Baamum Nafi) de la Sénégalaise Mamadou Dia, Noura rêve, de la Tunisienne Hinde Boujemaâ et Un fils (Bik Eneich) du Tunisien Mehdi M. Barsaoui. Adam, de Maryam Touzani, déjà vu à Cannes, raconte l'histoire d'une jeune veuve décidant à contrecœur de recueillir une femme enceinte chez elle, et Un fils, du Tunisien Mehdi Barsaoui décrit une société prise dans l'engrenage de l'archaïsme et de la guerre. L'Algérie ne fait pas parties des 88 Etats et gouvernements composant la francophonie, mais elle participe souvent, notamment quand le film est coproduit. D'ailleurs, plusieurs cinéastes algériens sont repartis avec des prix. C'est le cas de Lyes Salem avec Mascarades (Algérie/France) et Yamina Chouikh avec Rachida. Cette année, l'Algérie est absente.