Le collectif de citoyens se réclamant de la société civile d'Akbou a organisé, hier matin, son huitième rassemblement de protestation hebdomadaire devant l'établissement public hospitalier (EPH) Akloul-Ali, afin de maintenir la pression sur les autorités de wilaya, en les interpellant de nouveau sur l'état "catastrophique" dans lequel se trouve cet hôpital. En effet, en dépit des engagements du P/APW de Béjaïa, Mehenni Haddadou, qui a rencontré, jeudi dernier, des représentants des citoyens protestataires, en présence du directeur adjoint de l'EPH Akloul-Ali et du P/APC de la ville d'Akbou, les manifestants ont décidé de maintenir leur action hebdomadaire jusqu'à la prise en charge effective de leurs principales revendications. Outre le "départ immédiat et inconditionnel du directeur de l'hôpital", ils réclament "l'ouverture d'une enquête sur sa gestion" et "la dotation de la ville d'Akbou d'un établissement hospitalier digne de ce nom". Selon le militant Zahir Benkhellat qui a pris part à la rencontre de jeudi dernier, le P/APW de Béjaïa "nous a promis de prendre en charge nos doléances, en s'engageant à doter notre hôpital d'une ambulance médicalisée (SAMU) et à dégager une enveloppe financière de 20 milliards de centimes sur le budget de wilaya que l'APW allouera à cet établissement hospitalier qui est dans un état lamentable". Bien que les représentants de la société civile aient salué cette louable initiative, ils ont insisté sur la nécessité de satisfaire, au préalable, leur première revendication, relative au départ de l'actuel directeur, désigné comme "principal responsable de la dégradation avancée de la qualité des soins au niveau de l'EPH d'Akbou". "Il s'agit là d'une condition sine qua non. On ne devrait pas laisser la même équipe dirigeante gérer ces 20 milliards de centimes promis par le P/APW. Car, elle est à l'origine de tous les maux de notre hôpital. Nous voulons la nomination d'une nouvelle équipe compétente et intègre qui permettra de développer ce secteur névralgique de santé publique", nous expliquera M. Benkhellat. Et de réitérer "l'exigence des citoyens d'Akbou d'instituer une commission d'audit concernant la gestion financière et administrative de l'actuelle direction de l'hôpital". Notre interlocuteur a, par ailleurs, pointé du doigt le problème du "squat des espaces périphériques de l'ancien hôpital d'Akbou, situé à la rue Ahmed-Graba (ex-rue de la Santé), par les riverains". "Les autorités concernées doivent intervenir en urgence, afin de mettre un terme à ce phénomène et procéder à la démolition de cette vieille structure sanitaire datant de l'ère coloniale, en vue de construire une nouvelle bâtisse devant permettre l'extension des services hospitaliers relevant de l'EPH d'Akbou", a-t-il conclu. KAMAL OUHNIA