Déclinant l'offre de dialogue du wali de Béjaïa, les citoyens d'Akbou ont observé, hier, leur septième rassemblement de protestation hebdomadaire devant l'établissement public hospitalier (EPH) Akloul-Ali, afin de réitérer leurs principales revendications, à savoir "le départ immédiat et inconditionnel du directeur de cet hôpital", "l'ouverture d'une enquête sur sa gestion" et "la dotation de la ville d'Akbou d'un établissement de santé devant répondre aux besoins de sa population". Selon Zahir Benkhellat, l'un des animateurs du mouvement populaire à Akbou, les citoyens protestataires ont décidé à l'unanimité, hier, de "ne pas aller à la rencontre du wali de Béjaïa" qui les a invités à une entrevue pour ce mardi 1er octobre. "C'est aux responsables concernés de se déplacer à Akbou pour s'enquérir de la situation catastrophique dans laquelle se trouve notre hôpital", dit-il, ajoutant qu'"on ne négocie pas avec un commis de l'Etat désigné par la îssaba et qui cherche à amadouer la population locale dans le but de faire passer leur mascarade électorale du 12 décembre prochain. La santé publique ne se marchande pas !", nous a déclaré M. Benkhellat, avant d'interpeller une nouvelle fois les élus locaux, en tant que représentants "légitimes" du peuple, à "réagir à notre appel de détresse". Il tient à rappeler, à ce titre, que "le président de l'APW de Béjaïa nous a promis de constituer une commission d'enquête sur la gestion de l'EPH d'Akbou, mais on n'a rien vu venir pour le moment".