Le professeur Khodir Madani, directeur du Centre national de recherches en technologie agroalimentaire sis au campus de Targa Ouzemour de Béjaïa, a tenu à démentir l'information donnée par l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), faisant état de son implication dans le processus électoral en cours. "J'ai eu à prendre connaissance de ma désignation à une instance sur des échéances de demain sans avoir été consulté, ni avisé. L'utilisation de mon nom, de mon titre universitaire et de ma date de naissance est une atteinte à ma dignité d'Algérien et de Béjaoui", écrit le chercheur universitaire de Béjaïa, dans un démenti transmis à notre rédaction. Surpris d'apprendre que son nom figure sur la liste des responsables des commissions de wilaya chargées de l'organisation de la prochaine élection présidentielle, le Pr Madani affirme que sa position par rapport à ce scrutin "est la même que celle sur les échéances d'hier". "Je reste convaincu que la crise que traverse mon pays trouvera son dénouement dans la transparence et la clarté des démarches, des réflexions et des initiatives les plus inclusives", a-t-il estimé. Notons que plusieurs internautes parmi les amis de cet enseignant universitaire de Béjaïa ont tenu à témoigner de l'engagement de ce dernier, aux côtés du mouvement populaire né le 22 février, tout en lui apportant leur soutien "indéfectible". D'aucuns lui ont proposé de porter plainte contre le président de l'Anie, Mohamed Charfi. Cette démarcation publique d'un universitaire désigné à son insu coordinateur de wilaya de l'Anie est un camouflet de plus pour une Autorité des élections qui a déjà raté la supervision du fichier électoral. Tout porte à croire que l'Autorité de Charfi, qui travaille dans la précipitation, a publié une liste qu'elle n'a pas elle-même peaufinée. Cela, d'autant qu'on ne comprend pas que sur les 48 coordinateurs de wilaya désignés une trentaine se recrute parmi les enseignants universitaires. C'est à se demander si ce n'est pas le Cnes, aile proche du pouvoir, qui a élaboré cette liste qui fait déjà polémique.