Les citoyens de la commune d'Ath Laâziz, à une dizaine de kilomètres au nord de Bouira, ont fermé le siège de leur APC en signe de rejet du processus électoral et de l'élection présidentielle prévue le 12 décembre prochain. Ainsi, vers 8h30 qu'une dizaine de citoyens a fait irruption à l'intérieur du siège de l'APC en scandant des slogans hostiles au pouvoir en place et notamment "Ulac l'vot ulac", devenu le cri de ralliement des contestataires lors des marches du vendredi contre le système. Ensuite, ils ont rejoint le bureau de vote, l'ont cadenassé et ont collé des pancartes où il était écrit "Pas de vote avec la mafia", "La commune d'Ath Laâziz contre les élections" et "Ulac l'vot ulac". Certains manifestants ont indiqué que cette élection que le pouvoir veut imposer au peuple "n'a aucune chance d'aboutir". D'autres, plus virulents, ont investi le bureau du président d'APC, qui a été "expulsé" sans ménagement. En tout, ce sont pas moins de dix bureaux de vote à travers toute la wilaya de Bouira qui ont été fermés par les citoyens depuis le 16 septembre dernier. Les mêmes réactions ont été observées depuis plusieurs jours dans d'autres communes d'autres wilayas. Le rejet actif de l'élection présidentielle s'est propagé du centre vers l'ouest du pays. C'est ainsi qu'à Tlemcen une dizaine de jeunes a pris d'assaut hier le siège de l'APC de la ville pour exprimer son opposition au scrutin présidentiel programmé pour le 12 décembre prochain. L'opération de révision exceptionnelle des listes électorales en vue de ce scrutin s'est achevée hier. Le président de l'Anie, dont l'autorité n'a pas pu superviser l'opération, il faut le souligner, a annoncé un total de 128 000 inscrits et 40 000 décès.
