Un deuxième lanceur d'alerte a livré des informations de première main sur l'affaire ukrainienne qui vaut au président américain Donald Trump une procédure de destitution initiée par ses adversaires démocrates, a indiqué l'avocat de ce membre des services de renseignement. "Je peux confirmer les informations concernant un second lanceur d'alerte défendu par notre équipe juridique", a écrit Mark Zaid, en retweetant des informations de la chaîne ABC qui, le citant, évoquait un "membre des services de renseignement". Cette personne a "également fait une déposition protégée par la loi et ne peut pas subir de représailles. Ce lanceur d'alerte a des informations de première main", souligne Mark Zaid. Un autre avocat de sa firme a laissé entendre qu'il pourrait y avoir plus que deux lanceurs d'alerte. "Je peux confirmer que mon cabinet et mon équipe représentent plusieurs lanceurs d'alerte", a tweeté Andrew Bakaj. Le cabinet de Mark Zaid défend les intérêts d'un premier membre des services de renseignement qui avait signalé qu'une conversation téléphonique du 25 juillet entre Donald Trump et son homologue ukrainien était selon lui inappropriée. Le président américain avait, lors de cet appel, demandé à Volodymyr Zelensky de l'aider à rassembler des informations compromettantes sur le candidat démocrate Joe Biden, bien placé pour l'affronter lors de la présidentielle de 2020. Le premier lanceur d'alerte s'était inquiété du contenu de l'appel entre les présidents américain et ukrainien, jugeant que M. Trump avait "sollicité l'ingérence" de l'Ukraine dans la campagne pour sa réélection et accusant la Maison-Blanche d'avoir cherché à "étouffer le scandale". Ce membre des services de renseignement américains avait précisé qu'il n'avait pas directement assisté à l'appel mais avait échangé avec plus d'une demi-douzaine de responsables "très troublés" par l'échange. Les démocrates ont annoncé le 24 septembre l'ouverture à la Chambre des représentants d'une enquête dans le cadre d'une rare procédure de destitution contre Donald Trump. Cette procédure devrait à ce stade buter sur la majorité républicaine au Sénat, où aurait lieu son éventuel "procès" si la Chambre, à majorité démocrate, votait sa mise en accusation (impeachment).