Le Collectif des amis du manifeste pour l'Algérie nouvelle (CAMAN) a dénoncé, ce mercredi, « la répression et l'abus judiciaire contre les citoyens engagés dans la révolution démocratique » et a appelé « les Algériennes et les Algériens à poursuivre pacifiquement la lutte pour l'Etat civil, l'Etat de Droit, la justice et les droits et libertés ». Dans une déclaration parvenue à notre rédaction, le Collectif a déclaré que « ces interpellations et inculpations qui ciblent militant(e)s et citoyen(ne)s, en particulier dans la capitale » sont « la volonté du pouvoir d'annihiler l'écho international du soulèvement contre la dictature et la corruption ». « Cette campagne de terreur vise à imposer la farce électorale que le pouvoir projette d'accomplir afin de restaurer l'Ancien régime. C'est là un projet insensé qui ignore l'ampleur de la détermination populaire contre l'autoritarisme et la corruption », a signalé le Collectif. Et de surenchérir : « sans souci pour sa nature illégale et illégitime, le pouvoir de fait esquisse de nouvelles concessions économiques (Loi des finances et Ordonnance sur les hydrocarbures) au bénéfice des puissances étrangères dominantes dans le but évident d'acheter leur silence, voire leur complicité. Le projet est l'écrasement à huis clos de la révolution citoyenne ». Face à ces agissements, le CAMAN condamne cette « campagne de terreur » et exige la « libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques ainsi que la levée de toutes les entraves aux droits et libertés est une autre exigence ». Sihem Benmalek