Les trois organisations indiquent, en outre, que plus de 300 étudiants de la première année, tronc commun, ont redoublé à cause des décisions des rattrapages et pointent du doigt l'irresponsabilité de l'administration et "la dictature et le clientélisme dans la gestion de la faculté". Les organisations estudiantines (UGEA, UNEA, REAL) ont décidé, à partir d'hier, de durcir leur mouvement de contestation au sein de l'Université Oran 2, Mohamed-Ben-Ahmed, en généralisant la grève à tout le campus. Dans un communiqué daté du 10 octobre dernier, la coordination des organisations estudiantines explique les raisons de cette grève générale par une série de problèmes et de dysfonctionnements pédagogiques "routiniers" que connaît, selon elle, l'université. À titre d'exemple, le document cite la Faculté des sciences de la terre et de l'univers où sont dénoncées les décisions "arbitraires" des conseils de discipline, la répétition des erreurs dans les attestations d'inscription, l'impossibilité pour les licenciés 2019 de s'inscrire en master ou encore le mauvais traitement réservé aux étudiants. À la Faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion, la coordination cite, entre autres griefs, les erreurs répétées dans les moyennes des étudiants, l'opacité et l'injustice dans les décisions des conseils de discipline et la marginalisation des étudiants par certains enseignants. Les trois organisations indiquent, en outre, que plus de 300 étudiants de la première année, tronc commun, ont redoublé à cause des décisions des rattrapages et pointent du doigt l'irresponsabilité de l'administration et "la dictature et le clientélisme dans la gestion de la faculté". Pour elles, les notes catastrophiques des étudiants dans certaines spécialités sont dues principalement à la mauvaise qualité de l'enseignement. Quant à la Faculté des langues étrangères, la même source évoque la programmation des examens de rattrapage avant la publication de toutes les notes de l'année universitaire. Quant au volet technique de l'université, la coordination relève le manque d'agent de sécurité interne dans les facultés, l'absence de l'éclairage public à l'intérieur et à l'extérieur de l'université et déplore l'état des classes et amphithéâtres, la présence d'animaux errants, l'interdiction faite aux étudiants d'accéder à la bibliothèque centrale. De leur côté, les enseignants n'ont pas pu organiser un sit-in de protestation, hier au sein de l'université, pour dénoncer les pratiques de ces organisations qui, estiment-ils, agissent par l'intimidation et le chantage et s'immiscent dans les décisions souveraines des responsables pédagogiques. Pour rappel, les facultés des langues étrangères et des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion étaient paralysées deux jours durant la semaine dernière. Pour certains observateurs, la montée au créneau de ces organisations coïncident avec l'actualité politique du pays et il n'est pas exclu d'y voir des calculs d'intérêts partisans dans cette décision.