Le pacte des Forces de l'alternative démocratique de Béjaïa, qui regroupe des partis de la mouvance démocratique, des syndicats autonomes, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh), l'Union générale des commerçants algériens (UGCA) et d'autres associations, a appelé à une grève générale aujourd'hui. La grève sera ponctuée d'une marche autour des mots d'ordre du hirak, à savoir "Le rejet de l'élection présidentielle", "La libération des détenus politique et d'opinion", "Le rejet de la loi sur les hydrocarbures et la loi de finances 2020", "Le respect des libertés démocratiques". La marche de la société civile et politique se joindra à la 34e journée de mobilisation de la communauté universitaire devenue, depuis septembre dernier, un vendredi-bis en termes aussi bien de participation que d'organisation. Les syndicats autonomes, à l'instar du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) ainsi que du Syndicat national des corps communs de l'éducation (SNCCE) Béjaïa, viendraient ainsi prêter main-forte à la communauté universitaire. Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) a un rôle déterminant dans ce rapprochement avec le PAD. Sa direction locale a participé, le 7 octobre dernier, à la journée de grève, suivie d'une marche. Ce qui a amené les trois syndicats, Cnapeste, SNTE et UMPEF, à opter pour une unité d'action et rejoindre le pacte des Forces de l'alternative démocratique. Les animateurs du PAD ont appelé, dans une déclaration rendue publique avant-hier, à une large mobilisation pour peser sur le cours des événements et à rejoindre la grève générale suivie d'une marche dont le point de départ sera l'esplanade de la maison de la culture Taous-Amrouche vers le Palais de justice à partir de 10h. "Cette énergie, qui a mobilisé tout un peuple pour une République démocratique et sociale, a ébranlé un système politique despotique qui cherche sa survie par la restriction des libertés démocratiques, matérialisée par des arrestations tous azimuts (jeunes, chômeurs, femmes, militants, étudiants — y compris des malades, qui n'ont pas été épargnés), afin de maintenir un système politique putréfié qui n'ouvre aucune perspective d'avenir au peuple algérien", a noté le PAD dans sa déclaration.