Le syndicat accuse les gouvernements successifs, l'actuel notamment, d'avoir ignoré ses revendications, mais aussi et surtout le décret présidentiel ayant fixé la grille indiciaire des salaires et le régime de rémunération des fonctionnaires de l'éducation. L'Unpef a appelé les enseignants du cycle primaire à un arrêt de travail dans le cadre d'une journée de protestation, mercredi prochain, avec la tenue d'assemblées générales de wilaya, afin de réclamer principalement l'application immédiate du décret présidentiel 14/266 du 28/09/2014, fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires, avec effet rétroactif, depuis sa promulgation. Dans un communiqué rendu public hier, le syndicat, qui est fortement implanté dans les trois cycles de l'enseignement, est revenu sur le ras-le-bol que connaît le secteur de l'éducation et notamment les grèves impromptues des établissements d'enseignement primaire, en attribuant la responsabilité de cette situation aux gouvernements successifs qui ont ignoré les doléances du secteur pendant des années. Lors d'une réunion de son bureau national, tenue les 15 et 16 octobre derniers, l'Unpef a, en effet, souligné la responsabilité de l'actuel gouvernement quant aux conditions "désastreuses" dans lesquelles sont des écoles primaires en termes d'entretien, de restauration et d'équipements, et leurs conséquences sur la scolarité des élèves, avant d'égrener un chapelet de revendications socioprofessionnelles. À commencer par l'attachement au travail de la commission mixte de révision du statut particulier visant à garantir justice et équité en matière de classification, intégration et promotion à tous les grades et à toutes les catégories d'enseignants. Ainsi, dans le chapitre des indemnités, l'Unpef a réclamé "l'application immédiate du décret présidentiel 14/266 avec effet financier rétroactif depuis sa promulgation", "la révision de la classification des enseignants du cycle primaire conformément aux diplômes et aux tâches pédagogiques assignées" et "la réactualisation des primes de zone en fonction du nouveau salaire principal". Hormis le rétablissement du droit à la retraite proportionnelle sans condition d'âge, l'Unpef a également demandé la régularisation de la situation des enseignants formés après le 3 juin 2012, le recrutement de superviseurs, la création du grade de professeur pour l'enseignement des matières scientifiques, littéraires et de l'éducation physique dans le cycle primaire, et a insisté pour le pourvoi de postes en nombre suffisant pour la promotion au grade d'enseignant principal et formateur. Enfin, au plan pédagogique, le syndicat a formulé des revendications inhérentes à la révision des programmes et de méthodes "pour une meilleure qualité de l'enseignement" et préconisé de "réduire le poids du cartable des élèves, ainsi que l'accélération de la restructuration du cycle primaire et la réduction du volume horaire des enseignants en raison de la spécificité de leurs tâches et en harmonie avec celui adopté dans les cycles moyen et secondaire".