RESUME : C'est confirmé. Samia est enceinte. Mais elle souffre d'anémie, et le médecin lui a conseillé le repos total. Djamel est tout heureux à l'idée de devenir père dans quelques mois. Il va annoncer la bonne nouvelle à ses parents. Mais… 26eme partie Sa mère renchérit : - Ce sont là les caprices d'une femme insensée. - Ce sont les recommandations du médecin, mère. - Hum. Bêtises que tout cela. Dans le temps, les femmes n'avaient recours ni aux médecins ni à quiconque d'autre. Elles tombaient enceintes et accouchaient chez elles parfois, sans assistance. - Arrête de dire des sottises, femme, s'écrie son mari. Ces jeunes ont raison de suivre les conseils du médecin. Samia est une femme active et son travail la fragilise. - Bah. Moi je ne travaillais pas dans le temps, il est vrai que la place de la femme est dans son foyer et auprès de ses enfants et de son mari. C'est plutôt ce que tu devrais lui demander, Djamel. - Quoi donc ? - Eh bien, d'arrêter de travailler. - Samia n'acceptera jamais de cesser de travailler. En quoi cela peut-il la déranger ? - Quand elle aura cet enfant, chez qui compte t-elle donc le laisser ? Djamel se met à réfléchir : - Eh bien, nous allons louer les services d'une nourrice. Sa mère hoche la tête : - Mon petit-fils sera élevé par une étrangère ! Djamel regarde son père. Ce dernier secoue la tête, puis suggère : - Allons voir notre belle-fille, femme, et s'il te plaît, arrête tes balivernes. Djamel et Samia vont devenir parents, et comme nous, ils sauront élever leurs enfants et leur donner une bonne éducation. La vieille femme suit son fils et son mari, et ils montèrent tous au premier étage où Samia se reposait dans sa chambre. Djamel entrouvrit la porte, puis voyant que Samia s'était endormie, il propose à ses parents de prendre un thé au salon. - Tu ne veux pas la réveiller, hein ? - Non mère. Samia a passé une mauvaise journée. Mais ne t'inquiète pas, elle ne va pas tarder à se réveiller. - Laisse -là se reposer, mon fils, lui dit son père, en prenant place dans un des fauteuils du salon, alors que sa mère passait un index inquisiteur sur la bibliothèque. Elle passe en revue certains recoins de la pièce, puis lance : - Apparemment, Samia ne fait pas régulièrement le ménage. Tu vois cette couche de poussière sur les meubles, Omar ? Outré, le vieil homme riposte d'un ton sec : - Je ne vois rien, femme. Je ne suis pas venu en inspection, mais plutôt pour m'enquérir de la santé de ma belle-fille. - Oui, toi, tu es toujours comme ça. Tu ne veux rien voir ni rien entendre. - Et toi, tu te mêles de ce qui ne te regarde pas. Djamel revint avec des tasses de thé et des gâteaux qu'il dépose sur la petite table du salon. - De quoi parliez-vous donc ? Sa mère allait répondre, mais Omar la devance : - Mais de rien, mon fils. Je trouve que ton intérieur est très agréable. Djamel sourit : - N'est-ce pas, père ? Samia adore les plantes, elle en a mis un peu partout dans l'appartement. Il sert le thé et s'assoit auprès de son père. Ils discutèrent un moment ensemble et Djamel dévoile à son père que Samia souffrait d'anémie. - Le médecin a été formel. Il lui faut beaucoup de repos et une alimentation saine. - Prends soin d'elle, mon fils. Djamel regarde un moment sa mère qui était plongée dans une longue méditation. - À quoi pense-tu donc, maman ? - Euh… à rien, mon fils. Je me disais que Samia aurait dû rester chez ses parents. - Pourquoi donc ? - Eh bien, sa mère pourrait s'occuper d'elle et lui cuisiner de petits plats. Moi, je ne me sens pas d'aplomb pour la prendre en charge. - Mais qui te demande de la prendre en charge, s'écrie Omar. Tu mets toujours des bâtons dans les roues, femme ! Y. H. (À suivre)