Contrairement aux récents vendredis de mobilisation populaire, celui d'hier a été plus imposant, les manifestants réitérant leur rejet de l'élection présidentielle du 12 décembre tout en exigeant la libération des détenus d'opinion. "Pas de vote avec les gangs", "Libérez les détenus d'opinion et arrêtez les trafiquants de cocaïne", scandaient en chœur les centaines de manifestants. En effet, ce 36e acte du mouvement populaire contre le système politique se voulait aussi une réaction aux déclarations, mercredi dernier, d'Abdelkader Bensalah, lors de son entretien avec le président russe Vladimir Poutine, qui a suscité la colère et l'indignation des manifestants. "Le président a insulté la nation", lit-on sur une banderole déployée par les manifestants. Outre les slogans hostiles au pouvoir, les manifestants ont également dénoncé le bâillonnement des médias. Lors de cette marche pacifique, les manifestants ont brandi des écriteaux sur lesquels on pouvait lire : "Pas de marche arrière ni de reddition jusqu'à ce que le système tombe", "Ni la France ni les Emirats arabes unis, et que les intrigues tombent".