Malgré une nuit de joie intense, suite à la qualification de l'équipe nationale pour les demi-finales de la Coupe d'Afrique des nations 2019, des centaines de citoyens ont, pour la 21e fois de suite, battu le pavé, hier après-midi, pour réaffirmer leur appel pour le départ définitif du système en place et l'instauration d'un Etat de droit démocratique et social et surtout une justice indépendante. En effet, après un rassemblement sur la place du 1er-Novembre-1954, sous un soleil de plomb et une chaleur suffocante, la procession s'est ensuite ébranlée pour sillonner les principaux boulevards et avenues de la ville en arborant l'emblème national et en agitant des pancartes et des portraits à l'effigie de martyrs de la guerre de Libération et autres banderoles aux revendications multiples, tels "Un Etat civil et non un Etat militaire", "Oui pour un Etat civil et non à un régime militaire", "Libérez les détenus politiques et d'opinion", "Liberté académique et liberté d'expression", "FLN au musée", "Enquête sur les cinq millions de parrainages pour Bouteflika et les autres candidats", "Libérez les chaînes de télévision et de radio publiques" et "Nous apprécions l'initiative qui répond aux exigences du mouvement populaire". Tout le long de la marche, les manifestants ont repris en chœur les habituels slogans, notamment "Nous ne nous arrêterons pas et nous sortirons tous les vendredis", Dégagez, dégagez", "FLN, RND, TAJ, MPA, dégagez", "Ô système de scandales, tu vas disparaître inévitablement", "Notre revendication est le changement, pas pour le prolongement et le renouvellement", "Ce peuple n'est pas arrogant et Bensalah est partant", "L'article 7, c'est l'autorité du peuple". Aussi, tout en réclamant la libération de tous les détenus d'opinion et politiques, d'autres slogans hostiles au pouvoir en place ont été scandés : "Le peuple veut un Etat civil et non militaire", "Les Algériens en un mot et avec une seule voix, partez tous", "Non au système de l'esclavage, ni au régime de la répression des libertés", "Vous avez affamé les pauvres et enrichi les gangs", "Le peuple est uni, djeïch chaâb, khawa, khawa ; il n'y a ni racisme ni régionalisme".