Résumé : En annonçant la bonne nouvelle à ses parents, Djamel ne s'attendait vraiment pas à la réaction de sa mère. Cette dernière veut un petit-fils et se met à critiquer Samia sur sa santé fragile. En sus, elle refuse de s'occuper d'elle. Omar tente de la raisonner. Elle allait riposter, quand Samia, vêtue d'une longue robe de chambre en soie rouge fera son apparition. -Bonsoir. Oh papa, belle-maman ! Comme c'est gentil à vous d'être venus. Elle vint les embrasser et s'asseoit auprès de Djamel : -Tu leur as sûrement annoncé la nouvelle. Djamel sourit : -Et comment ! Ils en sont très heureux. N'est-ce pas papa ? -Oh ! oui mon fils. Que Dieu nous accorde à ta mère et à moi une assez longue vie afin que nous puissions assister à la naissance de tous nos petits-enfants. Mes félicitations Samia ma fille. -Merci père. -Félicitations Samia, lance sa belle-mère du bout des lèvres. -Merci mère… Euh… Vous allez dîner avec nous n'est-ce pas. Omar se lève -Non ma fille. Va plutôt te reposer. Nous dînerons chez-vous une autre fois.Il pousse sa femme devant lui et se dirige vers la sortie de l'appartement : -Et surtout, mon fils, ne la laisse pas trop se fatiguer. -Quand j'étais enceinte de Djamel, tu n'étais pas aussi préventif avec moi, lance sa femme d'un air courroucé. Djamel sourit : -Tu étais bien plus robuste que Samia mère. -Ah oui ! ça tu peux le dire… Elle prend son air hautain et poursuit : -Ta femme semble de constitution fragile. Alors suis les instructions de son médecin et espérons que ton enfant n'en soit pas trop affecté.Djamel se mordit les lèvres. Samia avait réintégré sa chambre, fort heureusement, et n'avait rien entendu de cette réplique sordide. Quelques jours passèrent. Samia avait repris quelques couleurs et se portait un peu mieux. Un petit congé lui avait permis de se reposer, et elle put reprendre son travail sans encombre. D'autres analyses confirmèrent son anémie et un autre traitement lui sera prescrit. Son médecin lui avait interdit les efforts inutiles et les tâches lourdes, si bien qu'elle se limitera à quelques tâches ménagères, parfois avec l'aide de Djamel.Arrivée au 7e mois de sa grossesse, la jeune femme se sentait souvent nauséeuse et alourdie. Mais comme toutes les jeunes mamans, elle s'entêta à préparer elle-même le trousseau de son bébé et décora minutieusement la chambre d'enfant qui devait l'accueillir. L'écographie avait démontré qu'elle attendait une fille. Elle en fut heureuse et Djamel aussi. Mais sa belle-mère ne ratera aucune occasion pour lui signaler que dans leur famille, les femmes, pour leur première grossesse, donnaient toujours naissance à un garçon. Samia est affectée par cette remarque qu'elle n'attendait pas du tout, d'autant plus que sa belle-mère, qui n'avait eu que Djamel, s'était souvent plainte, de n'avoir pas pu enfanter une fille. La date de l'accouchement approchait. Samia respectait le régime imposé par le médecin et tentait de se reposer au maximum. Pour cela, elle avait décidé de prendre un arrêt de travail et de ne reprendre son boulot qu'après son accouchement et un long congé de maternité. Un matin sa belle-mère vint la retrouver pour lui demander de l'aider à placer les rideaux au salon du rez-de chaussée. -Je vais monter moi-même sur l'escabeau et tu n'auras qu'à me les passer. Samia la suit sans se faire prier. Elle constate que son beau-père n'était pas à la maison et que la vieille femme avait déjà préparé les rideaux en question. Elle était déjà sur la dernière marche de l'échelle et la jeune femme tente de lui tendre le premier rideau : -Je n'arrive pas à le saisir, lance sa belle-mère…Essaye de monter sur la première marche pour voir. Oui. Monte encore sur une marche ou deux Samia. Voilà tu es à la quatrième marche, cela ira normalement. Tends-moi maintenant le premier rideau.
(À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.