Lors de la conférence de presse qu'il a animée hier, il est également revenu sur l'affaire de Tonic Emballage la qualifiant de “pièce de théâtre”. “Tonic Emballage est bancable”. C'est du moins ce qu'a souligné hier, lors d'une conférence de presse, le président de la confédération des cadres de la finance et de la comptabilité (CCFC), M. Mahmoudi. Qualifiant l'affaire “de pièce de théâtre”, M. Mahmoudi estime “qu'elle est politique”. Le président de la confédération des cadres de la finance et de la comptabilité explique que Tonic, c'est 11 SARL (société à responsabilité limitée). Sur les 11 entreprises 9 ont eu accès aux crédits, totalisant 65,5 milliards de dinars. Les engagements (hypothèque) de Tonic, de l'avis de M. Mahmoudi, s'élèvent à 87 milliards de dinars (terrain, bâti et équipement ainsi qu'un marché à l'export garanti par la Cagex). Le président de la confédération des cadres de la finance et de la comptabilité est convaincu que “Tonic présente toutes les garanties nécessaires, et c'est une entreprise viable”. “Ce n'est pas Khalifa”, précise-t-il. Le président de la confédération des cadres de la finance et de la comptabilité, sans trop s'attarder sur la manière dont Tonic a eu accès aux crédits, en estimant “qu'il y a eu toujours du favoritisme, et il y en a jusqu'à maintenant et beaucoup de gens ont bénéficié de crédits”, souligne que “l'entreprise existe et la question est quoi faire”. M. Mahmoudi dit avoir peur que “l'affaire soit un règlement de compte” et pense que “ce n'est pas dans l'intérêt du pays de détruire une entreprise”. En tout état de cause, le dossier est entre les mains “des plus hautes autorités du pays, comme le ministre des finances, celui de la participation et de la promotion de l'investissement…”. Il semblerait que Tonic prépare actuellement son business plan pour les 9 sociétés. En enchaînant sur le système bancaire, le président de la confédération des cadres de la finance et de la comptabilité est convaincu “qu'il ne pourrait y avoir de réforme tant que le secteur demeure géré par les mêmes personnes”. M. Mahmoudi trouve tout de même “très louable” le retour de Mourad Medelci aux finances. “Avec lui, les cadres sont sécurisés”, juge-t-il. Pour autant la confédération des cadres de la finance et de la comptabilité milite pour que “le cadre algérien, au sens large, soit mieux rémunéré et mieux considéré. Sinon la corruption sera encouragée”. “Le salaire du chef d'inspection de Hassi Messaoud n'est que de 13 000 dinars, alors qu'il a en face de lui des majors de l'industrie pétrolière”, se désole-t-il. Evoquant le processus de privatisation, le président de la confédération des cadres de la finance et de la comptabilité lance un défi à celui qui lui fournira la liste des entreprises privatisées. “Sur le site du ministère de la participation il n'y a aucune trace.” Dans la foulée, M. Mahmoudi soutient que “la corruption est omniprésente. La chipa est érigée en règle”. Le patron de la CCFC estime que la politique de privatisation doit être claire et transparente. Il trouve la nouvelle orientation de Temmar, qui a déclaré que les opérations de privatisation seront faites par appel d'offres, “juridiquement intéressante”. Le président de la confédération des cadres de la finance et de la comptabilité est revenu sur l'affaire de la conserverie El-Boustène, d'importation de concentré de tomate. M. Mahmoudi, sur la base de trois différents rapports d'expertise comme pièces à conviction, soutient que le directeur régional de la BEA, en prison depuis 14 mois, “est innocent”. Meziane Rabhi