Fidèles à leur rendez-vous hebdomadaire, ce mardi, plusieurs dizaines d'étudiants et de citoyens ont battu le pavé dans la ville de Mostaganem à l'appel du collectif national pour la libération des détenus d'opinion. Tout le long du trajet, les marcheurs ont scandé des slogans hostiles au pouvoir politique en place. Les manifestants ont aussi exprimé leur refus de l'organisation de l'élection présidentielle le 12 décembre prochain. Ils ont, ainsi, exigé la libération de l'ensemble des détenus politiques arrêtés lors des marches populaires et le lancement d'un processus de transition vers un système démocratique. "Les jeunes détenus sont emprisonnés arbitrairement, car ils n'ont commis aucun crime ou délit ! Le système politique doit abandonner sa logique répressive et écouter les doléances du peuple qui aspire à une véritable démocratie et à un Etat de droit et de justice", dira l'un des manifestants. Arrivés au niveau de la cour de justice, les marcheurs ont organisé un rassemblement, tout en réitérant les revendications pour le départ du système en place et la libération des détenus politiques, avant de se disperser dans le calme. À signaler que les magistrats de Mostaganem ont organisé, hier, mardi 29 octobre 2019, un sit-in devant la cour de justice et réaffirmé leur détermination à faire aboutir toutes leurs revendications, en premier lieu l'indépendance de la justice. Brandissant des pancartes appelant à préserver la dignité des magistrats et à rendre effective l'indépendance de la justice, les grévistes s'étaient rassemblés dès 10h dans le hall principal de la cour.