Le chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, a maintenu le cap pour l'élection présidentielle du 12 décembre prochain. Dans une allocution prononcée au siège du commandement des forces de défense aérienne du territoire, à Alger, il a affirmé que l'élection présidentielle sera tenue "dans les délais impartis". Il a également soutenu que cette échéance suscite "une adhésion inégalée à travers tout le territoire national", et que, partant de cette "profonde conscience populaire", le haut commandement de l'armée "poursuit sa démarche continue visant à entretenir et à accompagner cet élan national résolu et à veiller à réunir tous les facteurs de réussite et de succès afin d'atteindre la finalité tant escomptée". Pour Ahmed Gaïd Salah, "cette noble démarche nationale émane de la volonté populaire, et quand je dis volonté populaire, j'entends par là toutes les franges du peuple algérien, à l'exception de la bande et de ceux qui orbitent autour d'elle". Le chef de l'armée s'est voulu d'ailleurs menaçant à l'égard de tous ceux qui ne s'inscrivent pas dans "cette finalité tant escomptée". "Nous mettons en garde aujourd'hui quiconque tente de perturber et troubler la sérénité de cette importante échéance. La justice leur fera face à travers la stricte application de la loi", avertit-il. Se voulant plus précis, le général de corps d'armée évoque "quelques personnes" qui "se sont manifestées pour entraver tous les efforts nationalistes sincères consentis". Et pour lui, "ces personnes qui prétendent être d'une grande culture et qui font des communiqués leur moyen idéal pour perturber cette noble démarche nationaliste, en tentant d'induire le peuple algérien en erreur et en abusant de conseils, en omettant qu'ils avaient occupé dans le passé de hautes responsabilités dans l'Etat, et qu'ils faisaient partie intégrante de l'ancien système". Ces personnes, ajoute-t-il, "qui ont raté le train et qui font désormais partie du passé, vivent dans des tours d'ivoire et n'ont aucune idée de la réalité de ce qui se passe dans le pays, ni des sentiments des Algériens à travers le territoire national, ou de leurs espoirs et ambitions pour un avenir meilleur". Poursuivant, le chef d'état-major de l'ANP a affirmé que leurs propositions, notamment celles appelant à la libération de "ceux qui ont porté atteinte à l'emblème national", sont rejetées dans la forme et dans le fond. "Ce sont des propositions rejetées dans la forme et dans le fond, car le drapeau national est le symbole de la souveraineté nationale, des sacrifices des millions de valeureux chouhada et de la souveraineté de tout le peuple algérien, qui n'acceptera jamais que l'on porte atteinte à l'emblème national". Il conclut en évoquant la justice, qui, pour rappel, connaît un vaste mouvement de grève des magistrats, mais pour dire qu'elle "se chargera des affaires de ces derniers, puisqu'elle est également l'un des symboles phare de l'Etat de droit, et jouit à présent de toute l'indépendance requise et exerce sans pressions ni diktats".