Résumé : Kamélia se sent vraiment mal, au point d'en pleurer. Idir ne la comprend pas, mais il a remarqué qu'elle a maigri ces derniers temps et qu'elle ne prend plus soin d'elle. Elle promet de se ressaisir. Quand il lui parle du coup de fil qu'elle a reçu, elle décide de ne rien lui dire, tant qu'un second laboratoire n'aura pas confirmé. -Idir ? Idir ? Kamélia s'est redressée sur son lit. Elle s'est assoupie en attendant son retour. La télévision est encore allumée. Elle rediffusait un vieux film. Le son est coupé. Elle cherche son portable et regarde l'heure. -Une heure du matin, s'exclame-t-elle en repoussant son drap. Elle tend l'oreille. Aucun bruit dehors. Pourtant, un bruit l'a tirée de son sommeil. Mais en cet instant même, c'est le silence absolu qui lui répond. Elle regarde autour d'elle et elle s'attarde sur la fenêtre. Le bruit aurait pu provenir des volets s'ils n'étaient pas fermés. Kamélia pose un pied sur la descente de lit, enfile une robe de chambre par-dessus sa chemise de nuit. Elle ne trouve pas la télécommande. Elle va l'éteindre. Et là, un nouveau petit bruit. Elle croit percevoir un bruit de pas. -Idir ?, dit-elle doucement. C'est toi ? Mais le silence est revenu. Kamélia soupire, agacée. L'inquiétude commence à la gagner. Hésitante, elle allume la lampe de chevet et observe sa chambre. Rien n'a été touché. Elle sort silencieusement et allume la lampe du couloir. Les portes des chambres inoccupées sont fermées. Le bruit ne peut pas provenir de là. Elle espère qu'elle n'a pas de rongeurs chez elle. Cette simple idée l'horrifie. La jeune femme se dirige vers le salon et allume. Rien, et personne ne s'y trouve. Les battements affolés de son cœur commencent à reprendre un rythme régulier. Elle respire mieux. Elle ne peut s'empêcher d'illuminer toutes les pièces et de vérifier toutes les fenêtres. Elles ont été bien fermées. Et après un bref coup d'œil autour d'elle, elle constate que rien n'a été touché. Personne n'est rentré chez eux pendant son sommeil. Kamélia rit doucement, se reprochant de céder à la peur, sans raison. Qui oserait pénétrer chez elle ? Elle passe par la salle de bain et s'arrête devant la glace, au-dessus du lavabo. -Une vraie folle, dit-elle. Ou peut-être est-ce la faute aux hormones ? Elle se rappelle la discussion qu'ont eu sa mère et Idir. Fathma lui a conseillé de ne pas trop la contrarier, car en cette période de grossesse, son humeur peut être changeante. Cela ne doit pas l'inquiéter. Il ne devra pas s'affoler si elle passe du rire aux larmes. -Les hormones ont bon dos, poursuit-elle. On ne peut changer d'humeur d'une minute à l'autre. Tout cela est exagéré. Mais en y pensant, elle s'est réveillée d'un coup, a cédé à la peur puis elle est de nouveau sereine. Cette hyper-émotivité allait la rendre folle. -Il faut que je me calme, se raisonne-t-elle. Elle se met à respirer lentement. Ce n'est pas bon pour elle et pour le bébé qu'elle attend. Quand elle se rappelle le cri de joie de son mari, elle ne peut s'empêcher d'avoir un pincement au cœur. "Ah !, soupire-t-elle. Idir, jamais je n'aurais imaginé que cette nouvelle te rendrait fou de joie."
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