Au moment où la mobilisation des étudiants des deux campus universitaires de Sétif, à savoir l'université Mohamed-Lamine-Debaghine et Ferhat-Abbès, a enregistré, hier, son 37e acte de manifestation pacifique soutenue par des citoyens, les élèves de deux établissements scolaires de la ville de Sétif ont, dès 8h, rejoint le mouvement en s'installant devant le siège de la wilaya, pour marcher ensuite tout le long de l'avenue de l'Armée de libération nationale et de la rue Cheikh-Laïfa, pour marquer une halte devant le siège de la cour de justice, mitoyen avec celui de la sûreté de wilaya. En effet, de nombreux lycéens des établissements Ammar-Mernache de la cité populaire Yahiaoui et El Mouiz-El-Fatimi de la cité El-Maâbouda ont répondu à l'appel, dans une publication lancée sur les réseaux sociaux. En effet, pas moins de 1 300 élèves étaient dans la rue pour affirmer leur rejet de l'élection présidentielle prévue le 12 décembre prochain, tout en dénonçant en bloc les agressions dont ont été victimes les magistrats. Ils ont scandé plusieurs slogans hostiles aux figures qui incarnent le système Bouteflika et qui ne veulent pas quitter la scène politique, en dépit du refus du peuple qui a investi la rue depuis le 22 février de l'année en cours. "Ya qodhat, ma tkhafouch men toghat" (Juges, n'ayez pas peur des oppresseurs), ont-ils scandé à l'adresse des magistrats, tout en les invitant à rejoindre la manifestation pacifique : "Ya qodhat eltahqou bel hirak", "Baouha el khawana baouha", "Jibouha ya lahrar jibouha" (Les traîtres l'ont vendu, récupérez-le, hommes libres), "El Chaâb yourid el-istiqlal" (Le peuple veut son indépendance), "Pouvoir assassin", "Justice libre et indépendante". La foule s'est dispersée à 12h30. Rendez-vous est pris pour vendredi prochain. FAOUZI SENOUSSAOUI