Les dernières prospections effectuées par les cadres de la Station régionale de la protection des végétaux de Mostaganem auprès des serres agricoles de tomate de la daïra d'Achaacha, viennent de déceler les symptômes du mildiou qui cible de nouveau cette culture maraîchère, produite sous serre. Le mildiou, maladie cryptogamique des plantes cultivées, demeure un sujet d'actualité en Algérie. Avec les derniers changements climatiques, la menace sur la récolte de la tomate est à prendre au sérieux. Les équipes de la station régionale de l'Institut national de la protection des végétaux (INPV) ont, lors de leurs sorties de routine sur le terrain, découvert un premier foyer de mildiou dans un champ de culture de tomate sous serre dans la commune de Khadra, à une distance de 70 km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Mostaganem. L'apparition du mildiou a été favorisée par les dernières chutes de pluie et l'apparition, tout juste après, du soleil. "L'épidémie peut s'étendre très rapidement et très vite dans les champs", selon un spécialiste. À cet effet, l'Institut national de la protection des végétaux de Mostaganem (INPV) a mis en garde, dans un bulletin d'alerte transmis aux agriculteurs, afin d'éviter une propagation de cette maladie et pour faire face contre les dégâts que peut provoquer le parasite, tout en les incitant à traiter les champs par les produits fongicides adéquats tout en respectant l'intervalle entre les traitements. "Malheureusement, des pluies diluviennes se sont abattues sur la région. Elles ont provoqué une stagnation des eaux et favorisé l'apparition de maladies qui peuvent compromettre la production agricole avec une chute importante du rendement", nous dira un grand agriculteur de Mostaganem. Et d'ajouter : "Le mildiou menace nos cultures de pomme de terre et de tomate. Cette maladie détruit les feuilles et peut s'attaquer également aux tubercules. Ses apparitions s'expriment par la présence de taches huileuses avec un brunissement du feuillage et des tiges." Face à cette situation et au catastrophisme exprimé par les uns et les autres. Les responsables de l'agriculture sont plus que jamais interpellés pour éradiquer ces maladies et champignons qui menacent de grandes surfaces agricoles. En attendant, l'inquiétude des agriculteurs est à son paroxysme. "Nous devons tous agir dans les plus brefs délais pour circonscrire les maladies et évaluer l'ampleur des dégâts", affirmera un autre producteur de pommes de terre de la région. E. Yacine