Résumé : Samia tarde à tomber enceinte. Elle sentait au fond d'elle-même la tristesse de son mari qui pourtant n'en laissait rien paraître. Au troisième anniversaire de Maya, elle se confie à sa sœur Nadjette. Cette dernière l'exhorte à voir un médecin rapidement. Samia acquiesce. Elle contemple sa fille un moment et sourit. Maya ouvrait ses cadeaux et s'exclamait devant les merveilles qu'elle découvrait. Elle regarde sa maman et lui fait un signe de la main avant de replonger dans les papiers de soie. La soirée se termine dans la joie, et la petite fille, exténuée, ne tarde pas à s'endormir dans les bras de son père. Ce dernier la soulève et la porte jusqu'au premier étage avant de la mettre dans son lit. La plupart des invités étaient partis et seuls restaient quelques proches parents. Samia, aidée de la bonne, a commencé à desservir. Elle met de l'ordre dans le grand salon du rez-de-chaussée, puis ramasse les cadeaux de sa fille et les jouets qui traînaient çà et là. -Quelle soirée !, lance-t-elle à sa belle-mère qui lorgnait dans sa direction. -Je trouve que vous en faites trop Djamel et toi pour cette petite. Elle est exagérément gâtée. -Je le sais belle-maman. Mais nous n'avons pour le moment que Maya et elle mérite bien quelques sacrifices. -Hum… Je vois… Ne comptes-tu donc pas avoir un deuxième enfant ? Djamel doit avoir un fils. Nous l'avons toujours espéré. Samia se mordit les lèvres. Elle relève la tête d'un air de défi et regarde sa belle-mère en face : -J'aimerais bien avoir un second enfant. Je donnerais volontiers ma vie pour cela. Mais je ne pourrais te garantir un petit-fils… Je ne suis pas en mesure de commander un garçon belle- maman. Elle se relève et jette un coup d'œil à son beau- père qui somnolait dans un coin du salon. Sans plus faire attention à sa belle-mère, elle récupère quelques affaires de sa fille et se dirige sans se retourner vers les escaliers qui mènent à son appartement. Djamel était devant la télé et Maya dormait comme un ange dans sa chambre. Samia dépose cadeaux et jouets sur la commode, puis revient vers son mari. Ce dernier lui ouvre ses bras et elle s'y blottit. -Fatiguée ma chérie ? -J'ai cru que ça n'en finirait jamais. -Je pensais que tu allais plutôt éclater en sanglots. Tu étais d'une tristesse à faire fondre les glaces, et ce, tout au long de la soirée. Samia soupire : -Ah ! tu l'avais remarqué ? J'étais bien triste, c'est vrai. -Je ne comprends plus rien à ton comportement ma chérie. -Et pourtant tu en connais les raisons. Djamel se redresse : -Samia tu devrais te raisonner. Nous sommes de simples êtres humains sans aucun pouvoir. Seul le Créateur peut décider pour nous. Pourquoi t'entêtes-tu à vouloir cet enfant à tout prix ? -Tu ne comprends rien Djamel. Tes parents m'en veulent à mort. Toute à l'heure, ta mère m'a lancé une autre flèche envenimée. Elle espère toujours avoir un petit-fils… -Ma mère n'a pas le droit de diriger ma vie. Tu es ma femme, et la mère de Maya. Si nous n'avons pas d'autres enfants, nous pourrions toujours remercier le Créateur de nous avoir accordé une fille comme Maya. Aller Samia, n'y pense plus. La jeune femme étreint son mari. Cependant, ce dernier n'avait pas remarqué que son épouse pleurait en silence.
(À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.