Résumé : Djamel avoue à sa femme qu'il aimerait avoir un deuxième enfant. Elle est de son avis. Seulement cela ne vient pas, et la jeune femme semble triste. Djamel tente de reprendre le dessus pour la rassurer. La jeune femme relève une mèche sur le front de son mari avant de répondre : -C'est vrai ce mensonge, Djamel ? -Ce n'est pas un mensonge, s'exclame ce dernier. Mais comment oses-tu m'attaquer de cette manière. Quelle mouche donc t'a piquée ? -La mouche qui pique toutes les femmes amoureuses. Je t'aime tant, Djamel, que j'aimerais exaucer tous tes désirs. Djamel l'embrasse sur le front : -Je sais ma chérie. Moi aussi, je n'ai jamais cessé de t'aimer, mais il y a des choses dans la vie qui nous dépassent. -Je sais que l'envie d'avoir un héritier est devenue une obsession chez tes parents. -Mes parents n'ont rien à voir dans nos affaires. Je préfère tout de suite te dire que tu ne devrais plus y penser. Au fond, j'aimerais bien avoir une seconde fille. -Vraiment ? -Oui… J'aimerais avoir une fille aussi belle que Maya… -Je vais être jalouse maintenant que tu trouves ta fille plus belle que moi. -Mais non, nigaude. C'est parce que tu es belle, que notre fille est belle. Elle te ressemble tant ! -Avec deux filles, j'aurais le double privilège d'avoir deux poupées. -Trois poupées, Djamel. -Trois… Tu veux avoir trois filles Samia ? -Mais non, petit idiot. Je suis bien ta première poupée…Ta poupée de sucre. L'as-tu déjà oublié ? Son mari se gratte la tête : -Tu marques un point, ma poupée de sucre. Tu es et tu resteras toujours ma première poupée. Ils rient, et Samia décide pour une fois de laisser Djamel faire la vaisselle. Elle s'allonge devant la télé et ne tarde pas à s'endormir. Quelques mois passent. Samia commence à s'inquiéter sérieusement. Dans quelques jours, Maya bouclera ses trois ans. Elle décide d'attendre jusque-là. D'ici le troisième anniversaire de sa fille, si elle ne tombe pas enceinte, elle consultera un médecin.Djamel n'avait plus abordé ce sujet avec elle. Un soir qu'elle voulait en reparler, il avait rétorqué sur un ton qui écartait toute insistance : "Laissons le temps faire les choses. Tout arrive à point à qui sait attendre." Mais Samia sentait qu'au fond de lui-même, la déception commençait à le gagner. L'anniversaire de Maya approchait, et Samia savait que ses beaux-parents, notamment sa belle- mère, ne rateraient pas l'occasion de lui rappeler qu'ils attendaient toujours un héritier. La jeune femme décide d'organiser une belle réception et de réunir la famille et les amis. Maya grandissait vite, et personne n'aurait reconnu en elle, le bébé prématuré dont on n'espérait pas la survie. Pour cet anniversaire, elle sera bien plus gâtée que pour les précédents. Djamel avait même fait installer un grand manège dans le jardin de la maison afin que sa fille puisse s'y amuser à sa guise. Mais la tristesse de Samia n'échappera à personne lors de cet fête. Elle s'était contentée d'embrasser sa fille et de lui offrir son cadeau, sans s'occuper du reste. C'est Djamel qui avait découpé le gâteau sans cesser de la regarder. Sa sœur aîné Nadjette, auquel rien n'échappe, s'approche d'elle, et lui demande la raison de sa mélancolie. Samia soupire et hausse les épaules : -Djamel veut un deuxième enfant… Et je ne sais pas si je pourrais le lui donner. -Pourquoi ? Tu es encore jeune et en bonne santé. -Je sais, mais je n'arrive pas à tomber enceinte. -Ce n'est peut-être qu'une question de temps. -Je ne sais pas Nadjette, j'aurais tant aimé rendre Djamel heureux. -As-tu vu un médecin ? -Pas encore… Tu crois que je devrais ? -Mais bien sûr. Et le plus tôt possible. Je me demande pourquoi tu ne l'as pas encore fait. Samia pousse un soupir : -J'ai peur Nadjette… J'ai peur de découvrir que je suis stérile. -Mais non. Voyons Samia, tu as déjà eu un enfant. -Je sais, mais tu sais aussi que je suis passée par de rudes épreuves. Qui sait, si toutes ces opérations chirurgicales que j'ai subies, n'avaient pas eu de répercussions immédiates et désastreuses sur ma fertilité ? Nadjette hoche la tête : -Eh bien, raison de plus pour voir le médecin. Tu ne sauras rien, si tu t'entêtes à te torturer ainsi sans passer à l'action (À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.