Les prétendants à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2004 se bousculent pour affronter le républicain George W. Bush. Depuis novembre, cinq candidats se sont officiellement déclarés, dont le dernier en date, lundi dernier, est le sénateur du Connecticut Joseph Lieberman, ancien colistier de M. Gore en 2000. Il avait été précédé par le gouverneur sortant du Vermont, Howard Dean, les sénateurs John Kerry (Massachusetts), John Edwards (Caroline du Nord) et le représentant Dick Gephardt (Missouri), ancien chef de file de la minorité démocrate de la Chambre. Plusieurs autres pourraient les imiter dans les prochaines semaines, comme le sénateur Bob Graham de Floride, qui a présidé la commission du renseignement du Sénat, son collègue du Delaware, Joe Biden, président sortant de la Commission des Affaires étrangères ainsi que le pasteur noir Al Sharpton. D'autres, comme l'ex-sénateur du Colorado Gary Hart, et même le général Wesley Clark, ancien commandant suprême des forces de l'OTAN, ont indiqué qu'ils pourraient éventuellement se mettre sur les rangs. M. Hart avait été le favori des candidats démocrates en 1988 avant qu'une photo publiée par la presse, le montrant avec le modèle Donna Rice assise sur ses genoux, eut mis fin à ses ambitions. Cette flopée de prétendants démocrates s'explique surtout par ¬“le vide laissé en décembre par la décision d'Al Gore de ne pas chercher à être le champion du parti”, commente Allan Lichtman, professeur de sciences politiques à l'American University à Washington.