Vote Un caucus ou comité électoral tente d?attirer des voix pour les démocrates, face à un adversaire républicain qui s?avère coriace, George W. Bush. Quatre candidats à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine de 2004, sur huit, se retrouvent au coude à coude aujourd?hui pour affronter le caucus de l'Iowa (centre), première étape de la course à l'investiture et premier rendez-vous électoral de la campagne. Ce sont l'ex-gouverneur du Vermont Howard Dean, 55 ans, longtemps seul favori, le sénateur centriste John Kerry du Massachusetts (nord-est), 60 ans, Richard Gephardt, 62 ans, vieux routier de la politique proche des syndicats, et John Edwards, 50 ans, jeune sénateur de Caroline du Nord (sud-est), qui fait maintenant figure d'étoile montante. Les prétendants ont, une dernière fois, sillonné hier les routes gelées de l'Iowa, Etat rural de moins de trois millions d'habitants, pour convaincre les électeurs hésitants de leur accorder leur confiance face au président républicain George W. Bush le 2 novembre. Participent également le représentant de l'Ohio Dennis Kucinih, 57 ans, et le prédicateur pentecôtiste Al Sharpton, 49 ans, mais les deux hommes sont loin derrière dans les sondages. L'ex-général Wesley Clark, 58 ans, ancien commandant en chef de l'OTAN durant la guerre des Balkans, a fait l'impasse de l'Iowa pour se concentrer sur la prochaine étape, la primaire du New Hampshire le 27 janvier, de même que Joe Liebermann, 61 ans, sénateur du Connecticut (nord-est) et ancien colistier d'Al Gore en 2000. Le caucus de l'Iowa, qui débute aujourd?hui à 18h30 (00h30 GMT mardi), n'a jamais été aussi imprévisible, selon les tout derniers sondages. Quelle que soit l'issue de l'investiture démocrate, la bataille pour le scrutin du 2 novembre s'annonce difficile pour battre le président George W. Bush, sans adversaire dans le camp républicain, et qui disposera de ressources financières sans précédent doublées d'une équipe de campagne bien rodée. Le système du caucus ou «comité électoral», une tradition politique américaine tombée peu à peu en désuétude, se matérialise sous la forme de petites assemblées qui se déroulent dans les écoles, les gymnases, les lieux publics, mais aussi chez l'habitant, où les militants désignent des délégués parmi les candidats en lice qu'ils préfèrent. Ceux-ci choisiront à leur tour des délégués au niveau du comté, puis du district, et enfin de l'Etat. Ce sont ces derniers représentants qui iront à la Convention nationale démocrate à Boston (Massachusetts, nord-est) du 26 au 29 juillet, et qui voteront pour le candidat définitif.