Sept fusils kalachnikovs dérobés dans une caserne par un soldat marocain, qui a été arrêté par les services de sécurité, étaient destinés à un groupe islamiste “extrémiste” au Maroc, a rapporté lundi la presse marocaine. Le militaire marocain, un deuxième classe basé à Taza (Est), a été arrêté jeudi en possession des armes dérobées, avait annoncé l'agence MAP en privilégiant la piste d'un projet de braquage de banque, mais en précisant que les enquêteurs n'écartaient aucune hypothèse sur la destination des fusils- mitrailleurs. Un islamiste résidant à Meknès, arrêté à son tour, membre d'un “groupe extrémiste”, était le vrai destinataire de ces armes, a affirmé lundi le quotidien socialiste Al Ahdath Al Maghribia, en citant des “sources proches de l'enquête”. Les armes saisies devaient être remises ultérieurement à un mouvement islamiste intégriste de Casablanca en vue d'actes “terroristes”, selon des “aveux” du soldat, rapportés par ce journal. Aujourd'hui Le Maroc (indépendant) indique de son côté que le militaire arrêté, dont il révèle le nom — Youssef Amani, 22 ans — serait lui-même un “sympathisant islamiste”, selon “les premiers éléments de l'enquête”. Le journal Attajdid, proche du Parti islamiste justice et développement (PJD), a dénoncé pour sa part les conditions de l'arrestation d'Abdelouhab Rabiie, dont le domicile aurait été envahi sans ménagement par la police. Le suspect a rompu toute relation avec un groupe islamiste dont il faisait partie, assure ce quotidien.