Alors que les rassemblements quotidiens devant le siège local de l'Anie ont signé leur cinquième jour consécutif pour protester contre la présidentielle du 12 décembre, la campagne électorale à Jijel reste sans attraits particuliers durant ces trois premiers jours. Les panneaux d'affichage installés aux quatre coins de la wilaya demeurent désespérément vides et aucun représentant des cinq candidats ne s'est manifesté pour coller un quelconque portrait ou programme. Aucun meeting n'a été annoncé, du moins pour le moment, même si à la permanence électorale de Benflis, à El-Milia, on fait part de la venue, à Jijel, de ce candidat pour la tenue d'un rassemblement au Centre culturel islamique le 1er décembre. Pour les autres candidats, dont les représentants se font discrets, aucune information n'a circulé sur leur programme. Cependant, et dans une déclaration à la radio régionale de Jijel, le responsable de l'Anie a indiqué que tout est mis en œuvre pour la réussite de cette campagne et que des contacts seront entrepris avec les représentants des candidats pour coordonner le travail avec eux. Dans cette déclaration, ce responsable a fait part de l'inscription de plus de 420 000 votants sur les listes électorales. Hormis cette sortie médiatique émanant de l'autorité électorale, aucun fait saillant n'a caractérisé le début de cette campagne à Jijel. "Nous ne savons même pas où sont les bureaux des candidats. À chaque fois que nous cherchons à nous informer sur ce sujet, c'est le silence radio", se désolent des représentants de la presse à Jijel, qui sont restés sur leur faim quant à l'agenda électoral des candidats en lice. Amor Zouikri