Conspué lors de son premier meeting électoral animé à Adrar, le candidat à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, Azzedine Mihoubi, a bénéficié d'une protection sécuritaire particulière, lui évitant de se faire huer à Tamanrasset, où il a repris toutes les promesses non tenues du président déchu Abdelaziz Bouteflika pour titiller l'ego d'une population qui en a, vraisemblablement, assez des boniments. À la maison de la culture Dassine de la ville de l'Ahaggar, le candidat du RND a présenté sa vision pour le développement de l'activité économique et des échanges commerciaux dans cette wilaya qui, en reprenant fidèlement la rengaine chantée par les responsable qui incarnent le régime en place, bénéficierait d'une base logistique et d'un hub d'échange destinés à relier l'Algérie à l'Afrique. Le discours de Mihoubi confirme encore sa source d'inspiration et les principaux axes de son programme cloné du modèle de croissance que les gouvernements successifs de Bouteflika avaient adopté pendant vingt ans de règne pour "anesthésier le peuple". Azzedine Mihoubi a déclaré que s'il obtenait la confiance du peuple, il s'emploierait à réaliser davantage de projets permettant de relancer la locomotive de développement dans le Sud, en investissant dans la compétence et la qualification qui font la richesse de cette région dotée de plusieurs potentialités agricoles, touristiques et commerciales. Le candidat à la prochaine électorale s'est déjà mis dans la peau du président pour prendre des engagements relatifs à l'exploitation du champ minier, à l'ouverture de ce créneau et à l'investissement étranger. Pour ce qui est de la santé, Mihoubi s'est engagé à créer un hôpital répondant aux normes internationales. Cet établissement hospitalier, renchérit-il, sera renforcé par la création d'une société spécialisée dans le transport médical. Cela se produit, indique-t-il, après la création d'une agence nationale pour le développement du Sahara et du Grand-Sud, laquelle sera chargée de la mise en œuvre, de la validité et de l'octroi de tous les projets destinés à cette partie du pays. Face à une assistance composée essentiellement de militants aux multiples casquettes, de jeunes curieux et d'agents des services de sécurité en civil, le candidat à la présidentielle s'enthousiasme pour faire de Tamanrasset, qu'il avait pourtant exclue de son programme culturel quand il était à la tête de ce secteur, une cité moderne d'ici à 2039-40. Cette nouvelle ville, qui sera baptisée "Tamcity", répondra aux prévisions économiques que l'ancien ministre de la Culture sous Bouteflika avait consacrées, en 2007, dans son opus Les aveux de l'Assekrem. En continuant de prêcher la belle parole pour vendre ses "chimères", le candidat écrivain a promis de créer une grande chaîne de télévision algérienne à vocation africaine. La chaîne, qui s'appellera Tam TV, diffuserait dans plusieurs langues africaines, dont l'arabe, le haoussa, le bambara et les langues swahilies. Elle permettra, selon lui, de renforcer la dimension africaine de l'Algérie.